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Par Isabelle Escapade le 14 Juillet 2014 à 04:56
La nuit fut pluvieuse, le bruit de l'eau qui coule sur le toit de la Uma plus un putaing de moustique qui s'est invité sous notre moustiquaire ! Au bout d'une heure de bataille, je pense l'avoir tué mais au réveil... force est de constater qu'il s'est concentré sur le Mistoulin !!! Qué misère ce minot, il les attire comme c'est rrrien de le dire ! Moi, pas une piqûre... lui, est cafi de boufigues !
On déjeune tous ensemble dans un silence un peu triste, nos guides essayent de mettre un peu d'ambiance mais c'est peine perdue... on lève le camp dans très peu de temps...
Dernière photo tous ensemble... l'émotion grimpe à son comble... et c'est le moment des accolades...
Je me souviens qu'à notre arrivée Maria avait été en admiration devant mon collier, je décide de lui offrir en cadeau... Ainsi un peu de moi, restera auprès des Mentawaï... ces Hommes et ces Femmes qui portent la fleur d’Hibiscus à l'oreille ou dans les cheveux comme une touche d'Humanité au milieu de ce monde de vert Nature... Elle est très fière de mon présent que je lui mets autour du cou. On se serre fort les mains, j'ai les larmes qui me montent...
Notre départ est mouillé... très mouillé... la pluie et les larmes se mélangent et on met bien une heure dans la boue à chanter "La Gadoue, La Gadoue"... pour oublier notre chagrin... Puis c'est la pirogue et la descente de la rivière sous nos ponchos, silence radio pendant tout le trajet. Le retour est bien moins beau que l'aller sous le ciel bleu. La jungle semble plus menaçante, la rivière est toute boueuse mais on ne regarde plus, nos yeux sont encore avec les Mentawaï...
Arrivés au village, on les retrouve quand même un peu et je continue à apprendre de ces gens qui vivent d'une autre façon que nous sur un rythme qui me plait beaucoup...
On chante beaucoup dans la maison... Bamzz s'en donne à cœur joie !
ça fait passer le gros chagrin qui monte...
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Et puis il est déjà temps de partir... encore des adieux... des derniers regards...
Et nous voilà sur nos chevaux à moteur direction le port, le ferry et la case départ...
Je m'endors comme un bébé jusqu'à Padang... le minot est malade comme un chien, le bateau tangue de trop...
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