• 13 août - Transfert Sulawesi-Bali 

     
     
     

    Bababaou quelle nuit ! Impossible de dormir avec ces JO à la TL et la lumière des néons, avec les crachats sonnants et trébuchants de certains Indos sur le sol de la business class, avec les femmes qui lavent leurs minots à coups d'eau froide dans les toilettes et qui bien entendu pleurent leur mère ! Sans oublier les pratiquants musulmans qui font leurs prières au milieu des rangées de fauteuils se moquant éperdument de savoir si on dort ou pas à côté d'eux... Et je vous parle même pas de mon dos qui est broyé, pulvérisé, explosé ! A 4 heures du matin, nous voilà débarqués sur le quai de Gorontalo et même si on est décalqués, on est bien contents d'être enfin arrivés !

    On négocie un taxi partagé avec un couple d'Hollandais et on file vers l'aéroport. 5h on y est. Nos compères nous lachent à peine arrivés, ils la jouent perso... éh bé, nous aussi ! Le minot veille sur les sacs, je fonce réveiller le billetiste d'une compagnie qui fait Gorontalo-Makassar, le prochain vol est à 6 heures, juste le temps d'aller fumer une cigarette, pendant que le Loulou prend le relais pour payer et faire les formalités. On forme une super bonne équipe ! Je viens de voir dans le reflet des vitres de l'aéroport que mon Mistoulin me dépasse presque d'une tête ! On n'a pas eu de miroir pendant des semaines, j'en suis toute retournée ! Mon bébé n'est plus mon bébé ! Bientôt la barbe et du 43 aux pieds ! Qué misère... Dans le reflet, j'ai pas belle figure et je me fais l'effet d'une vieille mais encore bien vivace ! Zou, on file faire la queue pour l'enregistrement, on a tellement envie de revoir Bali, qu'on fonce comme des météorites ! Et Zou, nous voilà déjà dans l'avion pendant que les compères qui se la jouaient perso, sont toujours sur le tarmak ! Bien fait pour eux, z'avaient qu'à jouer en équipe avec nous ! On est toujours aussi décalqués mais on tient bon la course !

    8h, on est déjà à Makassar. Le minot s'occupe de récupérer les bagages, je fonce chercher les billets pour Denpasar, y'a un vol qui décolle dans 30 minutes. On ne voit que nous dans l'aéroport, on se fait de grands signes à distance comme des plongeurs, sauf qu'on est dans la foule d'un aéroport... Mais on se comprend le Mistoulin et moi ! L'équipe décalquée est au top de sa forme ! Le Loulou met le turbo avec son caddy, et fonce vers l'enregistrement pendant que j'attends l'impression des billets sur une machine d'un autre temps. Pile poil synchronisés, bagages, billets, tout est ok maintenant il faut courir à la porte 5 qui est bien entendu à Payole ! Mais on peut à présent courir on n'a plus nos gros sacs pour nous empêcher de tourner en rond ! Chaud devant, Bali, nous revoici ! On saute dans l'avion, les portes se referment ! On décolle et on est trop contents ! On va réussir l'épreuve Sulawesi-Bali en  24 heures chrono. Champions du monde qu'on crie, à peine la ceinture la bouclée ! On nous prend pour des fadas mais on a l'habitude !

    Une heure plus tard, nous survolons déjà Lombok et le volcan Rinjani que nous avons grimpé l'an dernier. On se sent comme à l'oustaou, ici sont nos terres aimées.

    10h, nous sommes à Denpasar et on continue de nous prendre pour des fadas tant l'excitation est démesurée chez nous ! On dirait qu'on a bu mais ça, ça doit être la fatigue ! 

    En attendant nos bagages, on se fait vite la petite reflexion de savoir où qu'on va se poser... Le bon sens voudrait qu'on s'arrête à Kuta ou Sanur, les deux villes les plus proches de l'aéroport... pour se reposer... puis repartir pour Ubud, notre destination préférée...

    Mais on est trop chauds pour freiner la course ! Canés pour canés, autant tirer jusqu'à destination. Zou, on s'engoufre dans un taxi. Saya nama Isabelle et Loulou Poutou ! Nous retrouvons le sourire et la gentillesse des Balinais et comme ça fait trop du bien ! Toute l'île est en effervescence, le 17, c'est la fête Nationale. Des drapeaux rouges flottent au vent, les grandes statues de Dieux à tous les rond-points nous souhaitent la bienvenue, l'art explose sur chaque bord de route, on est vraiment arrivés chez nous !

                                   

    J'avais vaguement noté une adresse à Ubud, donnée par un collègue routard, dans un quartier qu'on connait bien. Le taxi, nous dépose à quelques centaines de mètres de la guest... on croise les doigts qu'il reste une chambre tant les touristes sont nombreux cette année ! Comme des tortues avec nos sacs à dos, on joue les lièvres jusqu'à destination. Et là, c'est le paradis, pour un prix plus que raisonnable (ici, on peut négocier le prix selon la durée d'un séjour ! ça ne semble pas incongru !), nous nageons dans le luxe à la Balinaise et ça fait un bien fou au Loulou qui s'explose sur le lit et devient complètement hystérique en voyant la baignoire !

                                                     

    Il est midi, nous logeons dans une maison Balinaise, on se douche enfin à l'eau chaude, on se change, on mange en musique sous les senteurs d'encens et fleurs de frangipanier... Trop bon !

    Et en prime, le wifi ! Je m'installe sur la terrasse pour vous envoyer les derniers articles sur Sulawesi,

    pendant que le minot découvre une piscine cachée au fond du jardin ! On est seuls au monde au milieu de la foule, ça c'est Bali !

    A la tombée de la nuit, on marche dans les rues d'Ubud avec cette sérénité d'être enfin à notre place. On entend le rire des Balinaises, si jolies dans leur costume...

    On slalome entre les offrandes qui jonchent les trottoirs...

     

    On retrouve notre Dewa Warung (Mistoulin & Mistouline à Bali) notre cantine préférée où l'on mange pour 3€ à tous les deux ! Que du bonheur... Demain, un nouveau Chouchou d'amour nous arrive, négocié pour plusieurs jours... Ici, c'est sûr, on va se ré-équilibrer le budget mis à mal sur Sulawesi !

     

     
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