6h du mat', j'ai toujours pas les frissons et pour cause... les températures ici ne varient pas ou presque. Le petit air de l'Océan nous apporte la ventilation naturelle, même pas la peine de mettre le ventilo... On est trop bien et on dort comme des bébés. Mais comme le bungalow est ouvert de partout, les premiers rayons du soleil... me tirent toujours de dessous la moustiquaire, à l'aube... Mais quel plaisir d'ouvrir sa porte sur ce lever de soleil toujours magique... 

Je me prépare le thé qu'on nous dépose à je sais pas quelle heure sur la terrasse... et je m'en régale en m'overdosant d'Océan... Baba est déjà sur la plage, il veille sur elle comme le lait sur le feu... Il ramasse les plastiques apportés par les vagues de la nuit, il parle tout seul et fait de grands gestes, c'est le gardien de ce lieu et je l'attends tous les matins...

Apa Kabar ? Kabar Baik ! Il aime que je lui dise que j'adore cet endroit et que je voudrais bien y finir mes jours... Il est tout content mon Baba qui reprend la plage en sens inverse, juste au cas ou il aurait oublié un plastique...

Vers 7h les pêcheurs rentrent mais ils sont tous bredouilles ce matin... pas une seule petite dame ne vient chercher le poisson, l'information doit déjà circuler... Les filets sont vides et chacun gare son embarcation sur le sable...

7h30, c'est l'heure du petit déjeuner et déjà tous les lève-tôt sont là et surtout les web utilisateurs... Depuis deux jours, la connexion internet est très très mauvaise... On espère tous une petite amélioration et c'est le cas. Entre une bouchée-délice d’œufs toastés, une gorgée de café et un délice de crêpe, on envoie tous nos bafouilles, on lit nos mails et on essaye de se tenir au courant de ce qui se passe chez nous... 'Parait que Sarkozy est sur Bali, ça nous fait tous rire...

Le minot dort toujours, vroum-vroum sur Chouchou d'amour et régalade de tout ce qui m'entoure... Y'a pas à tortiller, y'a que sur Bali que je me sens chez moi. J'aime toute l'Indonésie mais il règne ici... ce quelque chose qui n'existe nulle part ailleurs... Une simplicité de vivre et d'être... Comme on me voit passer tous les matins, les "Hello" se font plus insistants, j'engage encore plus facilement la conversation avec Made, Ketut et tous les autres... dont j'ai oublié le nom. Tous veulent me mener à tel ou tel endroit mais ils comprennent très bien mon besoin de solitude et mes échappées sur Chouchou d'amour, au hasard des kilomètres...

Sur les plages tous les bateaux sont rentrés... Il n'y a plus guère de ces bateaux typiques avec cet oeil qui nous regarde...

Tous les bateaux ou presque sont neufs et les nouveaux sont beaucoup moins jolis... Qué dommage, encore quelque chose qui se perd ici...

Rentrée dans notre "Cabanon" comme on l'appelle avec le Mistoulin, j'embarque le minot enfin réveillé. On se passe toute la sainte journée à faire plouf-plouf et à se prendre des routes qu'on connait pas. C'est comme ça, qu'on se découvre une petite vallée qui monte au-dessus d'Amed. Trop beau ! 

Plus on grimpe, plus c'est vert... l'eau totalement absente en bord de mer est ici abondante. Du coup, on se retrouve à nouveau dans des rizières en escaliers magnifiques. On retrouve les vaches qu'on aime tant et qui ne vivent plus guère sur la Côte, les chèvres et des gens charmants, loin de l'ambiance Beach qu'il règne en bas... A seulement 15 minutes, c'est un autre monde, celui qu'on aime avec le grand Bleu tout en bas... On reste longtemps là-haut à tchatcher avec les locaux. Pas l'ombre d'un touriste... Ils préfèrent tous la mer ou alors ils n'ont pas de moyen de locomotion... mais c'est tant mieux pour nous ! On passe un super moment dans cette petite altitude.

Quand on resdecend vers l'Océan, Pépère Agung est un peu plus libéré de son collier de nuages... L'eau turquoise nous attire encore et c'est plouf-plouf again, histoire de se raffraichir un peu...

Pas de snorkeling possible... la visibilité n'est pas bonne, l'océan est beaucoup trop secoué, y'a toujours beaucoup de houle en cette saison, on le savait mais on s'en moque un peu. On voulait notre petite semaine en bord de mer à se reposer, on savait qu'ici on trouverait notre bonheur et la franche vérité... Karimunjawa peut aller se rhabiller ! Même si Amed a bien changé... nous ne regrettons pas d'avoir écourter précipitamment cette expérience javanaise. 

Zou ! On se rentre... aujourd'hui, c'est jour de lessive... Il est temps parce qu'on n'a plus rrrien à se mettre ! Quand on arrive au Good Karma, la musique bat son plein ! Les petites danseuses s'exercent pour la fête Nationale. Elles sont trop mignonnettes à répéter dans le plus grand sérieux et grande concentration. Je me passe une heure à les regarder et à faire ma bazarette avec leur prof, un maître Balinais, tout content de m'expliquer les mots pour chaque geste dansé... mais il ne sait pas que j'ai une mémoire de poisson rouge, peuchère !!! J'ai tout oublié mais c'est pas grave, j'adore le son de tous ces mots...

Dernier plouf-plouf devant notre bungalow, histoire de se donner du courage face au grand lavage qui nous attend !

Ce soir Pastaga time, massages sur la terrasse, petit "See you tomorrow" à pépère Agung sur le rocher perché qui lui fait face... c'est notre petite vie d'ici, celle pour laquelle on fait tout plein de sacrifices tout du long de l'année pour pouvoir se la vivre, encore une fois...

Que du bonheur !