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10 août - Ile de Malenge
La journée d'aujourd'hui va être Italienne ! Nous avons affrété un bateau avec un groupe très sympathique coming from Torino ! Bonne humeur assurée ! Nous sommes six, le bon nombre pour alléger la note du bateau, 7 euros chacun, le porte monnaie sourit de plaisir ! Zou, dans la pirogue et Hati Hati au soleil car il cogne comme une massue sur le teston ! Je ressemble à rrrien, comme dit le minot, mais m'en fouti, je protège un peu les fils de mes neuronnes qui en ce moment fondent au soleil !
Direction un atoll perdu au milieu des eaux... On le repère très vite car une cabane de pêcheurs trône au centre.
On nous lâche au dessus du mur dont on ne voit pas le fond et qui est toujours aussi trouble avec cette eau qui fait encore 31°C ! Le Mistoulin s'amuse à suivre les bancs de poissons, il me fait toujours aussi peur en plongeant ainsi vers le grand bleu... mais c'est son élément et il y évolue comme un vrai poisson, d'ailleurs son nouveau surnom est Monkey fish !
Ce qui est bien sur les atolls c'est qu'il y en a pour tous les goûts. Flotter au dessus de deux mètres d'eau à frôler les poissons et les coraux ou alors nager à la limite de la barrière avec les gros specimens à l'affut de manger les petits. Les deux façon de snorkeler sont aussi géniale l'une que l'autre. Je suis ravie car cette année le vertige des profondeurs m'a oublié (Mistoulin & Mistouline à Bali), je peux faire l'un ou l'autre avec no souçaï sauf celui de mon appareil underwater qui se met à marcher un coup sur deux ! 'Fallait que ça tombe sur les Togians... Décidément Sulawesi ne nous épargne pas en méchantes surprises... Mais bon, en lui tapant un peu-beaucoup dessus, j'arrive à prendre quelques peuchères de clichés, mais boudie, que je suis malheureuse de tant de malchances...
Les coraux sont magnifiques mais peu de poissons sur ce spot... On file vers un second atoll encore plus impressionnant car il sort totalement de l'eau à marée basse. Là, on fait le tour de la barrière avec le grand fond sous nos palmes... C'est très beau, très poissonneux mais l'appareil ne fonctionne plus du tout... Qué misère, première fois que ça m'arrive et ça me fait bien marroner... Le minot fait le couillon pour me remonter le moral... Désolée mais pas de photos pour illustrer toute la beauté de ce monde sous-marin...
On se reprend la mer et comme souvent ici, le ciel tout bleu devient soudain tout gris ! Les orages en pleine mer sont rapides et impressionnants ! Le ciel se zèbre de flashs terrifiants, le tonnerre gronde et s'emplifie sur les vagues... la pluie chaude bouillante nous tombe brusquement dessus...
Notre capitaine décide de s'arrêter sur une île déserte où des bungalows sont abandonnés. On a comme qui dirait l'impression d'être des naufragés au milieu de nulle part... On trouve quelques chaises, une table et on déjeune à l'abris de la chavane qui nous tombe dessus.
Et puis, tout comme il est arrivé, l'orage s'en va s'accrocher sur une autre île-montagne et le soleil nous éclaire de visions d'un paradis perdu... ça me rappelle un film, le Lagon Bleu, qui m'avait tant marqué quand j'étais jeune... Le silence est roi, mata-hari cogne sur la peau, l'eau est à 40°C en bord de plage, claire comme de l'eau de source.
Plouf Plouf, sieston, Plouf Plouf, sieston... on passe 4 heures à ne rrrien faire d'autre que de vivre et savourer l'instant...
Petite noix de coco pour le goûter...
Plouf plouf et replouf et c'est déjà le retour vers Katupat. 2 heures de bateau, pas bien assis, on a le dos cassé mais le paysage est toujours à la hauteur de nos douleurs !
De retour à l'oustaou... c'est la foule ! Déjà hier, un wagon nous est arrivé et a dormi à la belle étoile car plus de bungalows disponibles... Aujourd'hui, autre wagon... autre moulon de gens à caser... L'ambiance calme et reposante du début de notre arrivée a disparu... Plus de monde, moins de choses à manger, le service devient lent et pénible... notre paradis disparait petit à petit sous la foule, elle aussi, à la recherche de son paradis...
On est contents de partir après demain... d'ailleurs tous les Français décident comme nous de quitter ces îles belles mais trop chères et trop difficiles à atteindre ou s'y déplacer... Nous sommes sept à hisser la voile, juste assez pour affréter un bateau, ça va faire de la place pour les nouveaux arrivés...
Tags : indonésie, sulawesi, togians, katupat, malenge
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Commentaires
Belles images quand même, ce n'est donc que la partie sous-marine de ton appareil qui est en panne ? L'imprévu a aussi son charme…
Erwin