Zou ! L'épreuve orale du Bac Français terminée, nous embarquons dans notre bus habituel Aix en Provence/Nice... 

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, pas vrai !? Pour la simple et bonne raison que la Mistouline a trouvé des billets d'avion sur le net à prix cassés et que pour en profiter, il nous faut partir de la Côte d'Azur, atterrir à Londres pour repartir vers la Malaisie ! Eh voui ! Toutes les routes mènent à Rome ! 

A l'aéroport de Nice, nos billets électroniques sont validés sans aucun problème... Mais, je peux vous dire que jusqu'à ce moment très précis, j'avais quand même de gros doutes... Les billets à pas cher, allaient-ils vraiment nous mener à destination !? Ou bien allions-nous être éjectés en plein vol entre Londres et Kuala !? Ou pire... nous avions peut-être l'aller mais pas le retour ! Quel soulagement de voir nos pépères sacs à dos étiquetés et s'élancer sur le grand tapis roulant. Quel plaisir de s'envoler, même dans la mauvaise direction, et de quitter le plancher des vaches. Madame notre Terre est toujours aussi belle vue du ciel et on a la chance d'être devant ces hublots que tout le monde convoite...  

Pas besoin de savoir que nous volons sur la British Airways... le petit déjeuner servi, café accompagné d'un sandwich jambon beurre, ne passe pas... Seul un English ou un Germanique peut attaquer la charcuterie de si bon matin ! On se rattrapera dans l'aéroport me souffle le minot encore tout ensuqué d'une nuit sans fin d'après épreuves du Bac en apercevant le sol de cette Angleterre que nous aimons tant. Heathrow, le plus grand aéroport d'Europe... ça fait longtemps qu'on n'a pas frotté le sol de ce géant dispatcheurs de vols... 

Voui... bé le petit déjeuner de Roi... on n'est pas prêts de se le déguster... à peine sortis de l'avion, la queue au contrôle de sécurité est impressionnante... la fouille hallucinante... et l'ambiance n'est pas à la rigolade. Avec le minot, on se tient tranquille, c'est pas le moment de partir à faire de l'humour... ça ferait comme le jambon-beurre... ça passerait pas ! Impossible de savoir le pourquoi du comment de ce gros pataquès, tout ce qu'on comprend, c'est que les douaniers cherchent des liquides ! Après une heure d'attente, nos bagages à main passent le sésame sans sonner et même moi qui d'habitude sonne pour un oui pour un non, je me reste en mode silence radio et c'est tant mieux ! Zou ! Embarquement dans un bus, changement de terminal, vive l'organisation à la British, on suit les panneaux sans se poser de questions avec le grand soulagement de ne pas avoir à s'occuper de nos pépères qui doivent déjà être sur le chemin de la soute du gros avion London-Kuala. C'est tout légers qu'on arrive enfin dans le bon terminal et qu'on s'attable à notre premier petit déjeuner, tel qu'on l'aime ! 

Trop bon ! Les Anglais ont fait de sacrés progrès en ce qui concerne le café, terminés les liquides noirs bouillus foutus ! Non, c'est un vrai bon petit noir, celui qui réveille bien et qui rebranche les fils un peu débranchés du départ un peu trop matinal...

Petit tour de frotte par terre histoire de faire passer le temps... pour se rendre compte que les Britanniques, comme du temps de Diana et Charles, ne respirent plus que par Kate et William... Ah ces Anglais, s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer !!  

D'une boutique à une autre, je me rends vite compte que tout le monde a le nez dans les journaux... et que la police est plus que d'habitude présente à chaque coin de l'aéroport... Al Qaida fait encore des siennes... En pleine période de Ramadan, on se demande bien ce que ces musulmans-là respectent... Tout l'aéroport est en alerte et peut-être plus encore dans cette partie d'où partent tous les vols vers l'Asie et le Moyen-Orient... 

C'est tout excités qu'on s'installe dans notre big avion de la Malaysian Airline et tout contents de voir que l'espace entre les sièges est plus que convenable ! On va peut-être enfin se faire une bonne nuit sur un long courrier sans se retrouver les quatre fers en l'air à la recherche d'une position confortable ! 

On met plus d'une heure à décoller, tant les retards se sont accumulés pour chaque vol avec ces histoires d'alerte à la bombe... et on rigole un peu jaune quand l'avion nous fait un bruit assourdissant pas normal au décollage... On a encore le souvenir de l'avion disparu de la Malaysia... d'où le prix à pas cher de nos billets, quelques heures après l'annonce de sa disparition ! 

Le minot se met en mode CINÉMA... je me mets en mode VIN BLANC cacahuètes... ça va m'ensuquer que je me dis... et ça loupe pas, je plonge dans les bras de Morphée avec de tout petits réveils plateaux-repas qui rythment si bien ces vols interminables... 16 heures, c'est long... très long...

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