• 9 juillet - Tangkahan trek dans la jungle

     

    Dès le lever, on s'engueule comme des poissonniers ! ça faisait longtemps ! 'Faut dire que le minot, il a toujours pas compris qu'avec un sac à dos 'faut être hyper discipliné ! Ne pas s'éparpiller sinon on retrouve plus ses petits ! Et ça loupe pas, ce matin, il se réveille avec une ampoule infectée et on retrouve plus sa pharmacie... Qué misère ces ados qui connaissent pas le mot 'ranger' ! ça chauffe à l'oustaou, c'est moi qui vous le dis !

    A 9h le Loulou est enfin soigné, le café sans lequel vous savez, je peux rrrien démarer est avalé, même s'il est moins bon que celui de Bali mais alors costaud de chez costaud ! Bababaou, ça réveillerait un mort ! Nous voilà prêts pour un trek de 6 heures dans la jungle. Pas moyen d'entrer dans le Parc de Gunung Leuser sans un guide et ça se comprend, c'est quand même un peu dangereux pour les gens pas du coin comme nous ! On se choisit donc Nanta, conseillé par une collègue routarde de Bordeaux... Nanta, l'Indiana Jones de Tangkahan. L'explication du trip est très sommaire, j'ai beau demandé des détails, je n'ai pour réponse que du vague... et son prix n'est pas très léger au porte-monnaie ! J'espère que le jeu en vaut la chandelle !

    Après avoir longé la berge de la rivière, on grimpe vers un pont qui s'annonce peu commun ! Je dis rrrien mais j'ai le trouillomètre à zéro, moi, qui ai le vertige !

    Après, cette traversée épique où j'ai poussé mon cri de guerre afin de ne plus avoir peur, on se retrouve devant une montée des plus hallucinantes ! Je me dis que ce coup-ci, je vais pas tenir le coup ! Et quand Nanta commence à nous badigeonner de crème anti-sangsues, je me dis que celles-là, elles vont être encore pour moi !

    ça loupe pas ! Au bout d'une heure de marche dans des conditions pas possibles, je suis dans un état lamentable ! Je saigne de partout, la crème elle fait rrrien, les sangsues elles m'aiment TROP ! Je suis totalement épuisée et c'est la première fois de ma vie que j'envisage d'abandonner et de faire demi-tour ! J'ai les jambes qui me tiennent plus et je me rétame comme une crèpe sur plusieurs mètres de glissade sur feuilles mouillées ! Je ressemble à rrrien me dit le minot et il a raison ! Tous les deux me regardent inquiets sur la suite de l'aventure !

    On arrive ainsi à une grotte sans fin où on est censés voir des chauve-souris ! On s'imagine de suite des monstrasses, elles sont toutes rikikis ! Tout ça pour ça ! En plus Nanta n'a qu'une vilaine lampe qui éclaire nibe de nibe et avec mes mauvais yeux 'risque pas que je vois quelque chose dans cette obscurité !Même pas la chance de voir un orang-outan, pas même un macaque, un petit lézard vert et basta ! Tout ça pour ça, me répète le minot !

    Pendant le déjeuner riz + riz au bord de la rivière, je récupère un peu et en profite pour enlever ces bestioles qui me collent aux jambes, aux chevilles et surtout laver tout ce sang qui coule sans fin.

    Mais le plus sensationnel est à venir. Depuis le début Nanta se porte une bouée énorme sur le dos, on comprend à présent pourquoi ! On va se descendre la rivière en rafting façon indonésienne ! Je commence à m'inquiéter pour mon appareil photos ! No souçaï, me dit Nanta, sac étanche indonésien à la main soit un sac plastique, tout simplement ! Et Zou, à deux sur la bouée, le guide qui pousse dans l'eau, fesses au frais et rapides à l'horizon, je vous raconte pas la descente, entre la peur de tomber à l'eau avec l'appareil ou la peur de se rétamer sur de méchants rochers ! Pire que le pont suspendu, j'ai jamais eu aussi peur de ma vie ! Heureusement le spectacle est grandiose mais pas de photos pour le prouver et pour cause, il est dans le sac plastique, étanche ! Des gorges gigantesques, escarpées, où la végétation plonge dans l'eau comme dans la terre, la canopé au-dessus de nos têtes... on se croirait en Amazonie... Les couleurs, les senteurs, les bruits, tout y est et restera longtemps dans nos mémoires. C'est épuisés que nous rentrons à l'oustaou où il faut déjà plier bagage car demain nous quittons Tangkahan pour Bukit Lawang. Encore une aventure, car nous gagnons Bukit Lawang en moto avec Nanta et un de ses collègues. Deux heures de tape tafanari en vue mais ce sera toujours mieux que les six heures de bus locaux ! On the road again !

     

     

    « 8 Juillet - Un dimanche à Tangkahan10 Juillet - Bukit Lawang, l'équipée sauvage »
    Partager via Gmail Yahoo! Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    7
    Thomé Jacques
    Mardi 7 Janvier 2014 à 15:32

    Oui, bien téméraire Isabelle!... Superbe région, quelles belles photos. Merci. à +++

    6
    nessie1
    Jeudi 29 Novembre 2012 à 14:31

    chui contente d'avoir un apn étanche comme ça plus de soucis :)

    5
    pixel-valoo Profil de pixel-valoo
    Vendredi 12 Octobre 2012 à 05:39

    Dommage que tu n'es pas pu faire de photos lors de la descente en rafting, ça devait être sensationnel ! Le passage sur le pont suspendu est déjà fort impréssionnant !

    Je te souhaite une très bonne journée et un excellent week-end. A bientôt.

    Valérie

    4
    Lundi 10 Septembre 2012 à 11:58

    Dommage que tu n'aies pas pu faire de photos de ce mémorable rafting... 

    Erwin

    3
    Lundi 16 Juillet 2012 à 15:26

    Coucou isabelle,

    Comment doit on dire Isabelle ou Indiana jones .?!! beau reportage belles images tous y est.

    Bises Raymond.

    2
    Jeudi 12 Juillet 2012 à 10:37

    Quel courage ma belle,chapeau à toi,pour le vertige

    et bien c'est pareil,et je n'aurais pus traverser :-)

    et ni de descendre en rafting et en bouée :-)

    Bravo à toi, et à ton fiston :-) pôvre de moi,des

    sangsues  :-) gros bisous à vous deux,et superbe reportage

    et surtout bien raconté ....

    1
    Mercredi 11 Juillet 2012 à 11:28

    C'est pas Isabelle escapade... c'est Lara Croft !

    Boudiou qué courage ! Bon, on pense à toi (ton minot  n'a pas besoin de courage, c'est un dur), dans le relax, les doigts de pieds en éventail et surtout, devant le plus important, le pastaga bien tassé avé la buée sur le verre et le doux bruit des glaçons à peine couvert par les cris des gabians...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :