Zou ! Après une grasse matinée bien méritée, on s'en va vite faire le plein de Chouchou d'Amour car aujourd'hui... on va éviter le soleil et la plage... hier, on a attrapé un gros coup de chaud ! J'ai le nez qui fume que c'est rrrien de le dire et je voudrais pas que les petons s'y mettent aussi !  

Direction SADE, au nord de Kuta dans les terres, à seulement 15 minutes de scooter, sous les arbres à l'ombre, bonne maison ! Quand on arrive à ce fameux village Sasak... on comprend de suite... que c'est le truc à touristes, gros comme une maison ! Quel contraste d'avec les villages Sasak qu'on a visités il y a deux ans, perdus sur les plages du nord... 

Bon bé, on va se faire les touristes que me fait le minot qui de toutes les manières n'aime pas tous ces trucs de rencontres avec les locaux ! Je sais pas de qui il tient celui-là... mais pas de moi sur ce coup-là ! Bababaou, toujours constipé quand il faut communiquer ! Zou ! On se gare et on y va !

Là, on est de suite alpagués par un moulon de gàris qui veulent être nos guides... Tidak, tidak, no guide ! 'Sont pas contents et m'expliquent que c'est la coutume ! Et puis quoi encore !? Les coutumes, elles ont bon dos ! Je vais payer pour visiter un village comme à Disney, pas vrai !? Je rigole et on entre dans ce village bien gardé par des gardiens dépités...

La franche vérité, je préfère consommer à l'intérieur et faire vivre les gens que de payer une dîme que je sais pas où elle va. Parce que les gàris, ils sont assis toute la sainte journée et attendent que la dîme, elle tombe toute seule dans leur poche !

A l'intérieur du village, c'est pas mieux... Tout est beau, tout est propre... on se croirait dans un village témoin... Bababaou, où qu'on est tombés !? 

Et forcément, on est là encore alpagués par des petites dames qui vendent toutes sortes de choses mais surtout des sarongs et des bracelets. On quitte vite la ruelle principale et on se fait oublier un bon petit moment... surtout qu'il y a un car de Japonais qui arrive... ça va les occuper qu'on se dit, en se posant à l'ombre d'un arbre...

Au bout d'un certain temps... le village semble se calmer... la vague touristique semble être passée... chacun regagne sa hutte et sa vie quotidienne.

On peut enfin se déplacer sans qu'on nous calcule. Les maisons sont comme dans le Nord, faîtes de torchis et de pans de bambou tressés, c'est simple et très beau. Les toits préservent de la chaleur et seule la Mosquée est un peu différente dans son architecture. 

Les petites dames qui tissent ont repris leur métier et c'est très beau de les observer. L'une d'entre elles, nous fait entrer dans sa maison et nous explique que c'est vraiment un village, qu'ils y vivent tous mais que depuis quelques années, c'est une étape touristique et qu'ils sont habitués à nous voir déambuler dans leurs ruelles...  

Au bout d'une heure, on se retrouve sur la place où on est arrivés mais elle ne ressemble plus du tout à ce que nous avions vu ! Les villageois y sont installés et cuisinent un truc qu'on a déjà vu mais qu'on n'a jamais goûté. On se prend des boissons fraîches et on s'installe au milieu d'eux. Au début, ils sont un peu surpris... et puis ensuite, ils sont tout contents de m'expliquer comment on fabrique ces... CIPRUT (prononcé, Tchi prout, ce qui nous fait bien rigoler et eux aussi quand je leur explique ce qu'est un "Prout") ! 

Les femmes, les hommes, les enfants, tout le monde prépare les cipruts, alors la Mistouline s'y met aussi ! C'est fait à partir d'une pate à base de farine de riz, d'oeufs et de lait de coco puis les boulettes sont roulées dans des grains de sésame et de la noix de coco râpée pour finir dans la friture ! C'est trop bon ! A peine sucré, ça pourrait bien le faire à'que l'apéro que je me pense en leur achetant un tout gros paquet qu'ils sont tout trop contents. On reste toute la matinée avec ces gens qui nous ont adoptés ! Le Mistoulin joue avec les enfants et moi j'essaye de comprendre tous les trucs qu'ils me racontent et que c'est pas évident, tout en Indonésien ! Mais c'est pas grave, on rigole !  

Un vieux papet qui nous observe de loin, s'assoie à côté de moi. Ceux qui nous suivent, savent que j'ai la côte avec les vieux môsieurs... 'Faut dire que je les aime aussi beaucoup, ils ont le don comme les enfants de m'attendrir tout particulièrement... 

En fait, plus il se rapproche, plus je comprends que ce n'est pas moi qu'il regarde mais mes lunettes ! Il me demande alors si j'y vois bien avec... Le pauvre doit avoir des problèmes de vue parce qu'il n'arrête pas de me faire des signes que les miennes, elles sont au top et très jolies me traduit son fils qui parle un peu l'anglais ! Peuchère... que ça doit être terrible de ne plus rrrien y voir et de ne pas pouvoir s'offrir de lunettes... C'est devant ce genre de situation que je ne regrette pas de donner les vieilles miennes à ces organisations caritatives qu'on a chez nous et qui les envoient là où on en a besoin... mais là... je peux pas faire grand chose pour ce monsieur...

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Lorsque je sonne l'heure de se quitter, tous nous font de grands signes de la main, on a vraiment passé une superbe matinée avec ces gens, on leur achète encore deux trois trucs pour la route... et on enfourche Chouchou d'amour, tout frais à l'ombre, parce que le soleil, i'cogne plus... il assomme ! Véridique ! Après l'opération Chéchia pour le front... j'attaque l'opération Taliban pour le nez ! Qué misère d'avoir un nez aussi sensible !! 

En prenant les petites routes au hasard parce qu'encore une fois la carte ne sert à rien, on y va au pifomètre c'est bien mieux... on constate la sécheresse qu'il règne ici ! Plus aucune rizière en eau... c'est un véritable désert. 

Les buffles sont tout beaux tout propres... et pour cause, plus aucun point d'eau où se vautrer... Ils ont tous l'air de nous dire, qu'ils en peuvent plus de ce sacré soleil ! 

De retour sur Kuta, c'est marée basse et on se fait, la petite promenade en bord d'océan même si c'est bien dur de ne pas faire plouf ! Mais c'est pas la peine de tenter Môssieur Soleil qui va encore nous "goreng" griller ! 

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Trop beau à marée basse avec les vagues qui se cassent au loin... des couleurs fantastiques et ce petit air marin qui fait trop du bien...

Puis, comme on est mieux sur un scoot, on se fait un bout de la côte ouest qu'on n'a pas fait hier et là... on tombe, au bout d'un chemin de terre, sur une petite plage toute mignonnette... et habitée par toute une famille de singes qui se partagent la plage, la colinnette et la mangrove ! On avait déjà vu des singes en bord de mer à Pemuteran qui prenaient le bain mais on n'en avait jamais vus en train de pêcher comme les humains ! Ils sont tous très affairés et ne nous calculent pas du tout... Ils ramassent des coquillages, des petits crabes et achoppent même des petits poissons ! On reste là, à l'ombre de la mangrove, à les observer que c'est trop beau...

Je vous raconte pas la suite des plages... elles sont toutes belles, toutes différentes, toutes désertes, l'eau est sublime... un paradis qu'on s'en décolle pas ! C'est décidé... on reste ici, tout le temps qu'il nous faut pour en profiter un maximum !  

Dans trois quatre jours c'est la fin du Ramadan... autant le fêter avec ces locaux musulmans ! Si vous saviez comme le soir, les chants sont magiques ici ! Je ne sais pas si c'est parce qu'on approche de la fin du jeûne mais les chants sont de plus en plus forts et de plus en plus mélodieux. Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, les voix graves qui répondent aux voix aiguës... c'est tout simplement sublime, dans la nuit, sous les étoiles...

PS : Si vous êtes dans le coin... ne vous arrêtez pas manger au Katepang (cité dans le Lonely), on attend jusqu'à l'an pèbre pour être servis... et les rations, sont des rations de nains ! Katepang, c'est un guet-apens !