Boudie que ça nous a fait du bien de prendre la route hier soir pour Sanur après avoir bouclé nos sacs... Douce impression de faire la nique à Môssieur Départ qui a toujours un goût de regrets qui donne le bourdon ! Dès nos vieux casques sur la tête, on a comme qui dirait l'impression de jouer les prolongations, trop bon ! 

Sur la route, on se trouve un moulon de gens, tous en partance pour ce fameux festival ! ça klaxonne, ça chante dans les camions, ça rigole sur les scooters... La franche vérité, être bloqué dans les bouchons dans ces conditions, c'est que du bonheur !

Quand on arrive sur les lieux, on comprend l'ampleur de l'événement ! Un parking full de scooters qu'on se demande si on va jamais retrouver le nôtre, des rues noires de monde mais une organisation du tonnerre de Dieu !  Toujours pas de police mais un service d'ordre sourires aux lèvres qui gère tout ce pataquès dans une bonne humeur qu'on devrait tous en prendre des leçons, c'est moi qui vous le dis ! Le Festival s'étend sur des kilomètres avec toutes sortes d'animations, boutiques, restaurants qui ont tout déménagé sur un terrain vague et une immense scène où qu'on s'assoie tous par terre devant que c'est trop bon parce qu'au moins ici, on en rate pas une miette sans être emboucané par celui qui est devant et qui se met forcément debout ! 

On arrive juste à temps pour le début de ce grand spectacle ! Du traditionnel au plus moderne, on se régale de musiques et danses Balinaises, le tout pour... rrrien du tout ! Entrée gratuite et le manger pour presque rien, ce qui nous va très bien parce qu'on n'a presque plus de pépettes en poche ! 

Entre deux programmations, on va se retrouver nos collègues du côté backstage et on les retrouve très concentrés et un chouïa... a'que le trac ! Ils vont jouer ce soir certains titres de leur nouvel album et ont un peu peur de la réaction du public... Nous, on stresse aussi car on connait la difficulté de certains passages qu'ils ont répété et répété devant nous, il y a à peine une semaine... Quand ils montent sur scène, on est tout pareil à eux... la peur au ventre...

Mais la peur s'envole aussi vite qu'elle est venue car non seulement ils sont excellents mais en plus le public adore la nouvelle couleur de l'album. MA GNI FI QUES les collègues, un moment magique qu'ils méritent tous !

Je vous raconte pas les adieux... les à "L'année prochaine"... les "good luck" pour la suite... et l'inévitable départ... Pour le coup, on a vraiment l'impression de quitter Bali pour de bon... Plus personne sur la route, la Mistouline fonce à 80km/h, c'est comme si on décollait déjà... pour Kuala !

Après à peine quelques heures de sommeil, on est déjà dans le nouvel aéroport de Denpasar... Sans café, sans rrrien dans le petit ventre... je suis d'un humeur massacrante qu'il faut pas venir me frotter de trop !

Et ça loupe pas, i'me monte une boufaillisse grave que c'est rrrien de le dire quand après l'enregistrement des pépères, on nous annonce que la taxe de départ n'est plus de 80 000 roupies mais de 200 000 par personne ! Brave augmentation ! C'est quoi cette embrouille !? Même à l'aéroport de Jakarta, on paye pas une somme pareille ! Elles ont bon dos les taxes d'aéroports !!! Que je sache, on les paye déjà dans le prix de nos billets alors qu'est-ce-qu'ils viennent nous faire caguer avec des dîmes de départ comme ça !? Voui, voui que je fais à la petite dame Balinaise qui me justifie la somme par des excuses bidons qui me font monter la transpiration ! C'est le nouvel aéroport qu'on paye, tè ! Rrrien d'autre ! J'adore l'Indonésie mais ces histoires de taxes dans chaque aéroport qu'on quitte, c'est quand même un peu fort de Kopi Bali ! Zou ! En parlant de café, i'm'en faut un et vite, pour que je me calme de cette course à l'ATM juste au moment où on voulait déjeuner tranquille ! 

Je vous donne pas le prix du café, ça va me remonter la boufaillisse ! Bababaou ! On se croirait déjà arrivés en Europe ! N'importe quoi ce nouvel aéroport ! C'était bien mieux, à la bonne franquette Balinaise que j'arrête pas de maronner... Mais quand on traverse la piste et que je pose mon dernier regard sur l'Océan qui gronde... c'est plus la boufaillisse qui me monte au cœur mais une grosse vague mouillée que je me retiens dans les yeux...

Et quand l'avion décolle... c'est pas devant l'Océan que se déclenche mon tsunami de larmes...

... mais devant Pépère Agung... que je vénère tant et qui me montre sa belle face

comme pour un au revoir...

Après... c'est le gros dodo pendant trois heures de vol jusqu'en Malaisie... Quand on est dans cet état, 'vaut mieux fermer les yeux et reposer le corps et le cœur... Mais quand on arrive enfin à Kuala... je vous dis pas le moral dans les chaussettes que je me tiens à la vue d'un temps tout mouillé et de ces champs de palme qui s'étendent à perte de vue...

Le minot se met en mode couillonnades... histoire de dérider un peu Mémère...

... mais y'a rrrien à faire... je dé-coince pas d'un vilain rictus figé même si tout roule et

que notre navette jusqu'à notre hôtel nous attend déjà...

Il pleut, il pleut Bergère... je trouve tout pas beau... même s'il fait très chaud...

Et, couillonnades après couillonnades...

... on se décide qu'il faut qu'on se trouve à manger, du bon et du pas cher parce que vous le savez... quand on a le moral dans les chaussettes, nous, 'faut qu'on se régale de l'estomac ! C'est pas gagné, vu qu'on est dans un hôtel d'aéroport, que les prix sont du grand n'importe quoi et qu'on est entouré d'autoroutes !  Mais vous le savez aussi,  c'est pas ça qui nous arrête ! Et nous voilà partis sous le parapluie en quête de l'auberge qui va nous redonner du baume au cœur ! Et mon petit Ganesh, tout au fond de mon sac à dos doit bien nous aider sur ce coup-là car après deux trois voies traversées... on se trouve un petit resto Indien où qu'on se casse le ventre pour 3€ à tous les deux !!! Elle est pas belle la vie !?

Et comme Ganeshou, il sent bien que l'estomac c'est bien mais le soleil c'est mieux... il nous l'offre sur un plateau en bambou qu'on s'installe trop bien devant la piscine et qu'on se passe ce dernier jour en Asie à se faire des longueurs, histoire d'étirer tous les muscles qui demain vont être mis à rude épreuve avec toutes ces heures d'avion qui nous attendent de Kuala à Londres jusqu'à Nice !

Zou ! C'est ma dernière bafouille d'Asie... du moins... pour cette année !

Merci à tous de nous avoir suivis quotidiennement dans nos aventures et mésaventures.

Merci à tous pour vos bafouilles qui font tant de bien à lire quand on est sur la route...

A bientôt en Provence !

Mistoulin & Mistouline