Aujourd'hui... grasse matinée pour moi ! 8h30... c'est de la dormette pour moi, croyez-moi ! C'est comme si tout mon corps me demandait d'attendre tous ces petits moments qui semblent sur l'instant anodins et qui vont tant me manquer...

Le chant des coqs qui un à un se réveillent et se répondent, faisant un concert dans tout Kuta, dans tout Bali, dans toute l'Indonésie, dans toute l'Asie...

Le chant des oiseaux qui se rassemblent sur les arbres de notre jardin... célébrant Matahari revenu...

Les petits pas de Môssieur Ratatouille, qui commence par inspecter le toit de notre guest et la rambarde de notre terrasse...

Le bruit du vent, qui prend naissance sur la vague qui va se fracasser sur les rochers pour parvenir jusqu'à mon oreiller, tout tranquille...

Les clic-clac du sécateur de tous les papets du coin... qui taillent avec amour chaque petit arbuste façon Bonzaï sur le rythme des musiques Balinaises, toutes douces, dont les notes s'élèvent tranquille au-dessus de chaque maison. 

Le bruit des balais de chaque femme dans chaque maison qui sur l'herbe s'agite déjà avec patience, enlevant chaque feuille, chaque fleur, chaque branche,... tombés pendant la nuit...

L'odeur des fumées d'encens des offrandes qui s'infiltre de partout portée par la brise du petit matin... 

Voui ! Je reste scotchée à mon oreiller, jusqu'à la dernière goûte de ces petits moments Balinais qui après plusieurs mois passés ici, deviennent tellement habituels qu'on n'y prête plus toute l'attention requise...

Le petit déjeuner n'échappe pas à ma règle d'aujourd'hui. Je déguste mon dernier Kopi Bali tout noir, tout chaud, tout fort, dans ce jardin où le bruit de l'eau qui cascade des fontaines est la plus belle des musiques... Assise en tailleur devant cette table basse sous ce grand auvent face à la maison de nos hôtes, j'arrive sans problème à me concentrer sur mon épiderme, tout doré-tout brulé, et je savoure la caresse de l'air encore frais du matin, déjà chargé du sel de l'Océan qui revient de loin... sur chaque centimètre carré de ma peau. 

Bababaou... que le retour va être encore douloureux... Et alors quand on commence à attaquer le rangement de tout notre pataquès... je peux vous dire que toute ma zénitude s'envole en un quart de seconde ! Boudie, ce chantier ! 

Mais c'est toujours plus impressionnant que ça en a l'air ! En 30 minutes chrono, tout est casé, ingénieusement calé, équilibré, tout l'espace est ingénieusement occupé ! Il me reste même un ou deux verres de Pastaga à me déguster sur Kuala Lumpur ! Si, si ! Vous voyez, vous avez la preuve que je consomme mais toujours a'que modération !!! Nos pépères au garde à vous, on se décide après une conférence au sommet... d'aller voir nos collègues musiciens jouer en concert ce soir à Sanur. Après tout... on va se lever à 4h30 pour se rendre à l'aéroport... fatigués pour fatigués... autant qu'on le soit pour quelque chose de formidable et ça promet de l'être ! 

Zou ! On se négocie un nouveau Chouchou d'amour pour la journée et la soirée avec nos proprios et on file déjeuner sur les Popies qui, si on n'aime pas y coucher, sont toujours fort sympathiques ! Le Mistoulin se déguste son dernier... Chicken Curry... qu'il savoure à petites bouchées...

On flâne un chouïa dans ces rues étroites où la musique de Bob bat toujours son plein... 

et c'est déjà l'heure de se rentrer à l'oustau, prendre une bonne douche froide et d'enfourcher Chouchou pour une soirée jusqu'au bout de la nuit... au Sanur Festival Village 2014 ! On vous racontera quand on arrivera sur Kuala ! 

Je sais pas si c'est de revoir nos collègues d'Ubud et d'entendre à nouveau leurs musiques envoûtantes... mais j'ai moins le blues ce soir... que je ne l'aurais eu en me couchant à l'heure des poules !  Jusqu'au bout, profiter !  C'était ça, ma devise de ce matin...  alors on se l'applique et cette fois-ci...  sans modération !  Zou, c'est parti... jusqu'à l'heure  des  brousses !!