Bababaou ! Une nuit de fadas ! Tout commence par un très très long moment avant de trouver le sommeil au milieu de ces surfeurs australiens qui savent pas se tenir, qui parlent fort, jouent de la guitare toute la nuit ou presque et confondent guesthouses avec colonie de vacances ! Ils ont toute la plage d'Uluwatu pour aller s'éclater, 'faut qu'ils viennent sur ma terrasse me faire caguer. Ils ont de la chance que la fièvre me cloue au lit après cette journée bien remplie que j'en ai plus de force, tè ! Après des heures de tourne-vire dans ce lit qui tangue encore... j'aurais pu terminer correctement cette nuit-là si le Mistoulin ne s'était pas pris pour Zinédine Zidane le jour de la finale de la Coupe du Monde 2006 ! Bababaou ! Je vous raconte pas le coup de boule que je me reçois dans la tête ! Terminée la nuit fiévreuse mais endormie... je passe le restant de ma nuit à tourner et re-virer... avec les anti-biotiques à mon chevet ! Plus à tortiller, si je veux passer cette dernière semaine en forme, je dois y passer !

Au petit matin, je suis déjà devant le petit déjeuner du GONG qui n'est pas compris ! ça, sur TRIPADVISOR... ça n'est pas précisé ! Pour trois tranches de toasts, un café et un jus de fruits frais... 80 000 roupies ! Presque le prix de cette chambre sans eau ! C'est fou ce qu'ils se la pètent sur Bukit ! Même le prix de l'essence est plus cher qu'ailleurs sur le bord des routes et même le paquet de cigarettes ! Si vous les voulez au prix correct, vous rendre dans les Indo-Markets, y'a que là, où ils sont honnêtes ! Boudie ! Aujourd'hui, 'faut pas venir me frotter, je sens que la boufaillisse elle peut exploser à tout moment ! Le minot le sent bien et est au petits soins pour la Mamma... c'est la moindre des choses après son sacré coup de boule ! Non, mais !

A 9h, les anti-biotiques ayant fait leur petit effet... on change de scooter car celui d'hier était non seulement trop peuchère mais les pneus se dégonflaient de longue, et on file sur Nusa Dua où qu'on a prévu d'aller voir ce coin cafi de Resorts de luxe et qu'on n'a jamais vu. En plus, il y a un très beau musée que je ne veux pas rater cette année... Zou ! Direction Pecatu et déjà les grands complexes présentent leur magnificence sur le bord des routes que c'est rrrien de le dire ! 

Vroum-vroum, on file sur Nusa... en prenant les chemins de traverse car les autos et les bus... ça commence à bien faire ! On se retrouve sur une petite route comme on les aime et quand on se voit le panneau "Pandawa Pantaï"... "Plage de Pandawa"... c'est trop tentant pour ne pas aller voir à quoi elle ressemble, pas vrai !? Au début... on se pense qu'on va arriver aucune part, car, la franche vérité, on se retrouve dans des carrières de craie que s'en est plein ici, qu'on se mange la poussière et que c'est pas franchement beau ! Ensuite, on se retrouve devant la putaing de barrière qui commence à me faire monter la boufaillisse ! Encore un Resort ? Bé, Non ! Seulement la cabane à pagare pour accéder à la plage ! 5000 roupies chacun... On croise des jeunes qui nous disent que ça vaut vraiment le coup... alors on tente ! Et qu'est-ce-qu'on fait bien ! Tout au bout de ces vilaines carrières, on se retrouve devant... ça ! 

Dans la falaise qui descend à la plage, toute une panoplie de Dieux façon Géants nous saluent en passant, trop beau ! 

Et quand enfin on arrive sur la plage... on se découvre encore un petit paradis mais... loin des fiolis ce coup-ci ! Oh, ils sont toujours là, perchés dans les Resorts tout en haut... 

mais la plage n'est pas privée et appartient aux cultivateurs d'algues comme à Lembogan ! On se dit que là... est notre place, au milieu de gens comme nous, au milieu des gens simples... Ils ont tous une petite paillote où on peut boire un coup, ils louent des canoës, des transats mais à des prix plus que corrects et là au moins, on fait marcher le commerce local ! ça leur fait du beurre dans les algues... et nous, ça nous plait, de beurrer à cet endroit là !

La plage est aussi belle sinon plus que celle d'hier et le lagon encore plus important... On se dit qu'on resterait bien un jour de plus sur Uluwatu afin de venir se faire quelques petites randonnées aquatiques ou de la bronzette... vu qu'en Provence, 'parait que le temps ne nous permettra pas de plonger dans la Grande Bleue après toutes ces eaux à 28° ou 30°C que nous avons trouvées ici !!! Zou ! C'est réglé ! Après une petite conférence au sommet, on décide de se rajouter une journée ici, nous laissant quatre jours derniers sur Kuta... la ville adorée de mon Mistoulin ! 

On se boit un petit coca histoire de se désaltérer et de prendre mes médocs... car si je veux randonner palmée... 'faut que cette fièvre me quitte, coûte que coûte ! Elle ne m'aura pas ! Elle va pas me gâcher ces derniers jours ici, non mais ! 

L'affaire conclue avec le minot, on remonte sur notre nouveau Chouchou d'Amour bien plus puissant et bien plus lourd mais bien plus sécurisant que celui d'hier !

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Et on se retrouve en un éclair, à l'entrée de Nusa... devant un ensemble religieux, pas commun ! Sur le même terrain, une mosquée, une église, un temple Balinais et Bouddhiste ! Les quatre religions officielles de l'Indonésie réunies sur un même lieu ! C'est pas génial comme idée !? Nous, on adore ! On pénètre dans chacun des lieux sacrés mais c'est surtout le temple Bouddhiste qui nous retient le plus... enfin... surtout moi ! Trop beau ! 

Puis, dès cet ensemble dépassé... on découvre un autre monde ! J'ai jamais vu un tel contraste... D'un coup, nos petites routes toutes sèches, toutes cabossées, deviennent de grandes avenues, avec des rond-points grands comme des bâtiments, des pelouses arrosées et des fontaines géantes... que pourtant Bukit est un vrai désert, sec, aride... ! Et, sur ces grandes artères qui ressemblent en rrrien à l'Indonésie... toutes sortes de grands complexes hôteliers... affichant Resorts & SPA... Voilà, d'où partent tous ces gros bus qui nous ont tant emboucanés sur Bali... Ils sont tous garés sur d'immenses parkings à l'échelle de ces villes à l'intérieur de la ville...

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En roulant sur ces nombreux Champs Elysées, on trouve enfin notre Musée Pasifika dont j'ai tellement entendu parlé ! Son parking à lui est vide ! Comme quoi, on peut avoir de l'argent... mais ne pas s’intéresser du tout à la culture, qu'on se médite en payant l'entrée, 70 000 roupies chacun... 

Dans tous les bâtiments qui composent le Musée, une musique zénitée nous accompagne que c'est trop bien, tout seuls comme des pachas ! Même le Mistoulin est conquis et par les toiles et par les jardins ! 'Faut dire que les artistes exposés sont connus de tous ceux qui aiment l'Asie... Emilio Ambron, Rudolf Bonnet, Hans Snel et même la sulpteur Malvina Hoffman, élève de Rodin... Autant vous dire... que la Mistouline se régale ! 

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin... me répète le Mistoulin en m'entraînant vers la sortie... on se prend la route de la plage, histoire de voir à quoi ressemblent les plages de Nusa Dua...

Encore une fois... peu de scooters ici ! Tous roulent en chauffeur de voiture ou de bus ! Trop bon, pas de dîme à payer ! Les gardiens de plages nous regardent un peu comme si on descendait de la lune mais... on s'en cague et on passe la tête haute, devant les barrières qui là aussi ornent les fins d'avenues et qui se lèvent à notre approche ! Je sais pas si c'est parce que le soleil s'est encore carapaté mais on trouve tout... pas franchement folichon ! Quelques Balinais nous proposent des transats mais quand on leur répond en Balinais lambda de base qu'on baragouine, ils sont tous surpris ! Ici, les gens doivent pas trop s’intéresser à la langue du pays non plus, qu'on se dit... L'un deux, nous prend à part et nous explique que si on se remonte un peu les pantaluches, en se dirigeant vers une petite ouverture de la barrière de corail, on pourra voir de petits requins pointes noires ! Bababaou ! Je vous dis pas comme on le remercie en Indonésien et c'est sans réfléchir qu'on entre dans l'eau jusqu'à l'endroit indiqué ! Quand on aperçoit notre premier aileron, on est tout excités comme des minots devant une attraction style Disney-land ! 

On sait pas trop s'ils nous voient mais ils nous tournent autour. On devine leur ombre, on observe les mouvements de l'eau, on se cherche les uns les autres ! Et, tout d'un coup, l'un d'entre eux se détache du lot et fonce vers moi ! Un mètre cinquante, véridique ! Je vais pas vous dire que j'ai eu peur, ils ne sont pas dangereux, mais j'ai été un peu surprise quand même ! A quelques centimètres de moi, il a fait aussitôt demi-tour ! Trop beau !  

Désolée pour la photo... avec un ciel gris et une eau trouble... j'ai pas pu faire mieux ! Mais nous, on sait qu'ils étaient là... tout près de nous et on est trop contents ! Quand on regarde les touristes sur la plage... on se demande s'ils sont conscients de nager si près d'eux... Comme la marée est montante, très vite, ils doivent prendre la poudre d'escampette car au bout de trente minutes, on ne voit plus rien et le soleil recommence à jouer à cache-cache avec nous ! Soit, on brûle que c'est de le dire... soit, je remets ma polaire ! L'eau est parfois plus chaude que l'air ambiant... 

On continue notre exploration de ces plages de sable pieds dans l'eau et on arrive dans une petite crique toute mignonnette avec un temple qui se mire dans l'eau... On s'y installe, tranquilles... 

Petite goûtette sous le soleil à débattre de ce tourisme qui s'étale devant nous en imposants bâtiments tous barricadés... Quand... j'y vois pas bien clair... mais quand même ! Je me vois un serpentin, tout aussi tranquille que nous, à se prendre le soleil comme nous, sur un rocher à... un petit mètre de nous ! Si, si !

C'est un Chaussette... noir et blanc ou bleu et blanc selon qu'on s'approche un peu... Dans l'eau, il n'est pas agressif et il ne mord soit disant pas... son venin étant dans sa queue... Aussi radicale que celle d'un cobra, 'parait-il... Je vais pas vous dire qu'on a eu peur mais... 'faut pas embêter ces bêtes là ! A chacun sa place... et la goûtette... on va aller se la faire ailleurs qu'on se dit en pliant bagage dans le plus grand silence sans trop de mouvements !

Trois cent mètres plus loin, on se trouve un spectacle encore plus surprenant ! Une coulée de lave d'il y a certainement très très longtemps est venue se déverser ici que c'est pas possible autrement ! Comme le soleil s'est encore caché... on se croirait dans un espace apocalyptique... que l'Océan dévore à grands bruits... 

Et vous le croyez !? On n'a pas eu peur des requins... on n'a pas eu peur du Chaussette... mais devant cet Océan là, je peux vous dire qu'on tremble de peur !