Nuit secouée de quintes de toux, trousse à pharmacie sur le chevet, ça continue avec moi alors que le minot roupille du sommeil du juste, ronflant comme un beau sieur... Zou ! C'est pas la peine d'insister, 'vaut mieux se lever et voir dehors le temps qu'il fait... Bababaou ! Sur Ubud, Batur et Agung, c'est toujours un ciel de fin du monde, tout gris tout noir tout pas beau... Décidément, on va jamais arriver à monter sur le volcan Batur comme on l'avait prévu... Polaire sur le dos, à 6h du mat... je peux vous dire que je la supporte ! Ici, c'est comme à la montagne, quand le soleil brille on cuit à la vapeur et quand il n'est plus là et que le vent se lève... on passe de 35°C à 25°C que moi, le thermostat étant HS... j'ai le frisson qui tue ! C'est vraiment la première année où on a un temps si incertain... Sur Ubud, il pleut et ça se lève vite mais dès qu'on prend la route des volcans... c'est pas gagné... et c'est justement celle-là qu'on voudrait prendre avant de partir pour le Sud...

Me pensant qu'on va encore remettre à demain notre expédition, j'arrive au terrain de foot où se prépare de plus en plus la fête Nationale. Montée et descente du drapeau Indonésien, répétitions des marches, des chants, ça s'active dans toutes les écoles du quartier ! 

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Petit arrêt au Wahyu et bazarette avec Nyoman qui a déjà attaqué les petits déjeuners. Suis encore bien désolée car lui non plus ne trouve pas le restaurant de la fille du monsieur d'Amed ! Vous vous souvenez de cette gentille famille dans la montagne qui nous avait montré la cascade dans la forêt ? Je devais remettre une lettre à leur fille Made, au restaurant "Le Cilli" à Ubud...  mais depuis qu'on est arrivé, on fait rrrien que de chercher  sans le trouver ! Vous pouvez pas savoir comme ça me mine ! J'ai mis toutes mes connaissances sur le coup mais le nom de la rue semble inconnue de tous et Monsieur Google ne trouve pas non plus... Qué misère... ça me chagrine vraiment beaucoup cette histoire... Si quelqu'un connaît l'endroit, ce serait sympa de m'indiquer où c'est ! Merci !

On se quitte en se promettant une soirée d'au-revoir avant notre départ dans le Sud et je rentre à l'oustau prendre mon petit déjeuner qui commence à manquer à mon petit estomac vide... Le minot déjà debout est tout aussi dépité par le temps que moi il y a une heure... On déjeune en polaire, le soleil ne perce vraiment pas. Le nez dans le café et les yeux sur la carte, on se décide une petite virée scoot vers le Nord en essayant de tester les limites de la purée de pois qu'on aperçoit depuis notre terrasse sur les toits et qui stagne toujours au niveau des volcans... On se calcule les temples sur notre itinéraire et on se ressort les indications d'un collègue Indonésien pour se rendre à une cascade non connue des touristes... C'est pas gagné que me fait le minot en lisant les distances et points de repères... Je sais ! On va espérer que Ganeshou nous donne un coup de main sur ce coup-là ! Et... Oh miracle ! Quand on se décide à vroum-vroumer, le soleil se décide à pointer son petit bout de nez, c'est bon signe ! Trop bon qu'on fait en filant sur Bedulu, notre premier arrêt avec le temple de Pura Samuan Tiga. 

Personne à l'horizon... pas de gardien, pas de dîme à payer pour le parking ni même à l'entrée... On se drape de nos sarongs et de la ceinture qui doit le ceindre et on entre dans ce temple devant lequel on est souvent passé sans jamais s'y arrêter...

C'est le temple de la rencontre des trois... Des trois Dieux principaux, me pense-je... On entre par la grande porte monumentale et on se retrouve dans la première cours... comme pour bien des temples sur Bali. 

Puis c'est encore un escalier monumental qui mène au saint des saints. On demande aux jardiniers si on est autorisés à y pénétrer, juste au cas où comme à Ubud, nous soyons encore personna non-grata mais ce n'est pas le cas à Bedulu et c'est tant mieux car le temple est très beau et le calme qu'il y règne sous ce soleil revenu est un plaisir qu'on se savoure... 

Le temple en lui-même n'est pas très grand mais tout autour, on se trouve des tas de ruines... Et, vous le savez, moi et les ruines... c'est une longue histoire d'amour ! Parfois, on a presque l'impression de se trouver dans celles d'Ayutaya en Thaïlande. Et, au détour d'un mur effondré... je me retrouve nez à nez... avec un bœuf maous costaud qui tourne en rond attaché à une corde ! Il m'a fait peur ce fada mais quelle belle bête ! 

Comme c'est pas moi qu'il a l'air d'attendre impatiemment..., 'vaut mieux prendre la poudre d'escampette parce que la corde... elle a pas l'air bien solide !! C'est en rigolant qu'on reprend la route, direction Pejeng ou trois autres temples nous attendent. Mais en arrivant dans le premier... Pura Kebo Edan... le temple du buffle... on est bien déçus... Tout petit rikiki... et alors le buffle... je crois que c'est celui qui m'a fait peur pour de vrai à Bedulu parce que dans celui-ci... on a beau cherché... de buffle... bé on trouve pas ! 

En revanche, tous les autels sont occupés par de très vieilles statues qui n'ont parfois plus de forme et on a bien du mal à deviner de quoi il s'agit dans tout ce pataquès empilé... Aucune explication, aucun gardien pour nous renseigner... décevant tout ça... 

Par dessus le marché, force est de constater que le temps gris revient rapidement sur nous... On quitte les lieux fissa, essayant d'éviter les lourds et gros nuages, direction Bangli... pour notre fameuse cascade... 

Et, comme il y a trois ans, arrivés dans cette ville, non seulement on se perd, on s'engueule pire que des poissonniers et surtout... on trouve aucune des indications données comme des petits cailloux par le collègue pour trouver cette fameuse cascade ! Mais c'est quoi ce binz !? Tourne-vire, Re-tourne et Re-vire... pas de cascade... mais la pluie, voui ! La voilà, la limite de la purée de pois qu'on aperçoit depuis notre toit d'Ubud ! On n'ira jamais plus loin que Bangli, on en est certains à présent ! On peut oublier notre balade sur le volcan demain si le ciel est toujours aussi emboucané ! C'est pas la peine... ce sera pluie et visibilité nulle assurées... Qué misère ! On n'a vraiment pas de chance...

Afin d'essuyer les lounettes et se  réchauffer un peu, on s'arrête au temple de Kehen...  mais sous le gris et le froid qui se lève avec le vent,  on ne lui trouve plus trop de charme !  Même pas on tente une visite a'que les ponchos !  On est trop mouillés, trop frigorifiés  et le rhume qui semblait s'éloigner de nous...  nous revient par le nez qui  mouche que c'est pas bon signe ! 

Décidément aujourd'hui... Ganeshou nous a totalement oublié ! Même le minot n'aspire plus qu'à une chose... regagner Ubud, le soleil et la chaleur...  

A la vitesse de l'éclair, 70 km/h, c'est un exploit en Indo, on redescend les mètres qu'on a montés... Et c'est fou comme on sent la chaleur revenir au fur et à mesure qu'on approche d'Ubud même si le ciel n'est pas plus ensoleillé que sur le flanc des volcans...  

Non ! Aujourd'hui... Ganesh a du se reposer... parce qu'il ne nous a pas du tout accompagné ! Tant pis !

Et, comme les journées qui commencent mal et finissent mal doivent vite s'envoler sur la partition de l'oubli... Vous savez où qu'on file fêter ce 15 Août !? Bé, chez le collègue Tony, où le soleil de l'Italie... continuellement brille sur Ubud ! Pizza pour le minot, pasta pour la mamma... et tutto va bene, tè !