Le Paradise n'est finalement pas notre Paradis ! Qué misère ces chambres de bambous lorsqu'elles sont mal placées ! Tout à côté du restaurant... impossible de s'endormir malgré la fatigue. Nos hôtes jouent aux cartes jusqu'à pas d'heure et se moquent totalement du sommeil de leurs clients... Et dès 5h du mat', c'est le branle-bas de combat pour la préparation du petit déjeuner ! Jamais on va pouvoir se faire une grasse matinée ! Et pourtant, on se la mériterait bien !!! Mais non ! On est abonnés au réveil de 7h !

Le paysage est toujours superbe même si le ciel au petit matin est voilé et on attend avec impatience un enfin petit déjeuner correct, ça fait trois jours qu'on n'a pratiquement pas mangé ! Eh bé, non, même au Paradise Resort, le plus fioli des hôtels du coin, on ne nous sert qu'un vilain café même pas chaud et une assiette de fruits à la raspi que c'est rrrien de le dire ! Tous les nordiques sont satisfaits, seuls les Italiens, Espagnols et Français râlent comme c'est pas permis ! Et je pense qu'on a raison. La franche vérité, tous ces kilomètres avalés et cette fatigue accumulée pour au final, payer cher et sortir de table avec la faim au ventre... c'est bon pour les jeunes ou pour les soixante huitards attardés qui veulent se la jouer Robinson Crusoé !

Je file voir les trois autres guests qui sont sur l'île, pratiquement côte à cote,  afin de changer d'oustaou au plus vite. Mais c'est peine perdue ! le premier à pas cher est complet, le second est encore plus cher que notre semblant de Paradis ! Zou, alors on change d'île, pas de souçai pour payer plus cher mais en retour faut quand même pas nous prendre pour des pigeons ! Mais tout est étudié pour ! Le seul cargo qui nous ramènera vers notre itinéraire de départ, ne passe que dans deux jours ! Youpi, on s'est bien fait eus ! Et pour couronner le tout, nous ne pouvons profiter de notre bungalow puisqu'il est en travaux ! Et voui, ici, on attend les clients pour faire les réparations s'il y en a, et chez nous, elle est de taille, pas d'électricité, même de 6h à 11h ! Les toilettes à la torche avec les rats, les vers qu'on dirait des serpents et les souris qui couinent, je peux vous dire que c'est du sport ! Là, je dis que les Togians, c'est pas la peine de trop se les mériter et la boufaillisse elle me monte grave qu'il vaut mieux que je rejoigne les poissons afin de me calmer ! Eux-aussi doivent être énervés, ça saute de partout qu'on se dirait dans un vivier ! Trop beau !

14h, les travaux sont enfin finis, commencés hier, c'est pas trop tôt ! Petite sieste pour récupérer de la non-nuit passée... Puis re-plouf car mis à part la plongée et le snorkeling, l'île ne se pratique pas à pied, aucun sentier ou plutôt plusieurs qui se perdent à Payolle et on nous déconseille de partir seuls... Pour sûr, c'est étudié pour qu'on reste sur place à bien consommer des denrées vendues beaucoup plus chères que sur le Continent... Mais, même si on a comme l'impression d'être tombés dans un traquenard tendu à Ampana par le fameux Dudi qui doit avoir sa petite commission à chaque client envoyé ici, on profite pleinement de l'espace marin autour du ponton. On est venus pour se les voir ces poissons et on se régale !!!

Mais malheureusement, au bout de quelques heures passées sous l'eau, on s'aperçoit que le corail n'est épargné qu'à cet endroit, plus loin, c'est un désert de coraux cassés et c'est bien triste. Il est clair que sur Kadidiri, il faut participer à des sorties en mer si on veut mieux découvrir la faune marine.

Comme nous sommes bloqués sur ce bout d'île pour encore deux jours, Farid, le manager du coin, qui ressemble que c'est rrrien de le dire à Mister Big (Mistoulin & Mistouline à Bali),  nous propose LA sortie en mer à ne pas rater... Bé voyons ! 130 000 rps par personne, prix non négociable même si plusieurs passagers dans la barcasse, bé voyons ! Et zou maï, le porte-monnaie va encore nous faire l'embouligue !  

Avis à la population, si vous venez aux Togians faites bien le plein de millions de roupies à Rantepao ou Poso (Ampana, pas d'ATM Visa et très peu de liquidités) car ici, les roupies valsent dans le même sens et à une cadence qui ressemble étrangement à notre monde... Zou, vaut mieux en rire et aller se faire un Plouf plutôt que de compter les roupies dépensées.