• 02 aout - En route pour Ampana

     

    6h du mat' même pas besoin de réveil, le minot se lève sans l'ombre d'un "Maman, je te déteste", l'envie de se carapater de ce trou à rats est plus forte que l'expression des émotions ou des colères ! Nous voilà déjà errant sur cette route que nous découvrons en plein jour, longue et rectiligne, traversant ce qui nous semble être une ville... Poso ! Tout est fermé, trop tôt ou peut-être Ramadan..., pas l'ombre d'une gargotte oû prendre un petit déjeuner... ça commence mal ! On trouve tout de même une guest, bien plus sympathique que notre taudis, où personne ne parle anglais mais où on comprend qu'on vient de passer une nuit terrible et où qu'on nous sert, sans qu'on le demande, un bon café avec quelques galettes ! Trop bon ! Trop braves ces gens ! Même pas i'veulent qu'on paye ! On doit faire figure de braves peuchères, sales et tout frippés...  et i'doivent avoir trop de la peine pour nous, qu'on se dit, en les remerciant avec effusion !  A nouveau plein de forces, nous voilà repartis sur cette route sans fin à la recherche d'un moyen de locomotion jusqu'à ce fameux port d'Ampana où tous nos ennuis vont se terminer, puisque c'est là que nous embarquons pour les îles paradisiaques des Togians... Du moins, on se l'espère plus que fortement c'est moi qui vous le dis ! Et puis voilà, un garage qui s'ouvre ! Ici, toutes les boutiques sont des garages, sans vitrine ni devanture. Bonne maison, c'est ce qu'on cherche, une voiture pour un trajet direct Poso-Ampana, selon le patron !

    Un couple d'Italiens, tout aussi hagards que nous, surgit de nulle part. Eux-aussi, cherchent désespérément le moyen de fuir les lieux. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà embarqués dans l'engin, assez confortable après les longues heures de bus... Mais très vite, les nombreux arrêts commencent ! Un coup, on charge du poisson, un coup on s'arrête acheter des fruits, un paquet de cigarettes, on livre de l'essence... Ici, on rentabilise les déplacements et nous, éh bé, on est chargés comme de la marchandise au milieu d'autres marchandises... ça pourrait être très rigolo si la fatigue des deux derniers jours ne commençait à se faire trop sentir ! J'avoue que j'ai un peu perdu mon sens de l'humour depuis Rantepao !

    Mais humour ou pas humour, les gens d'ici, font peu cas de nos états d'âme. 3h de trajet nous a-t-on vendu, au final 5h au compteur de la fatigue, du mal au crane et des autres maux que je ne vous dirais pas mais que vous pouvez imaginer ! Heureusement, nous longeons la mer et les paysages commencent à devenir plus beaux, kilomètre après kilomètre même si la route est tout aussi défoncée qu'ailleurs !

     

    Enfin, on nous annonce Ampana, la porte ouverte vers les îles... Mais ce que je redoute est devant nos yeux, le port est vide, les bateaux déjà partis ! Le tourist information est désert de chez désert ! Même pas un horaire de bateau affiché quelque part ! Et zou maï, encore une nuit à Payolle ! Car la franche vérité, Ampana, c'est mieux que Poso mais c'est pas non plus la panacée ! Ici, on sent le Ramadan comme jamais on ne l'a ressenti jusqu'à maintenant. TOUT est fermé, il faut se cacher pour manger dans un warung qui veut bien ouvrir à midi et surtout ne pas boire ou fumer dans la rue...  Personne ne parle anglais ou alors personne ne veut nous parler, en tous les cas on se retrouve perdus de chez perdus, encore au milieu de nulle part !

    Heureusement, avec les Italiens, on se trouve une guest un peu plus sympathique qu'à Poso et surtout propre, où se poser et se prendre une douche froide car la chaleur ici est au rendez-vous ! Elle porte bien son nom, l'Oasis ! On pue comme des boucs, on est noirs comme du charbon, Boudie que cette eau est bonne ! Un petit jardin où faire le point même si le point on sait pas trop comment le faire avec no-information du tout... mais on savoure cette parenthèse en attendant demain où qu'il fera jour et où qu'on y verra peut-être un peu plus clair !

    Les oiseaux chantent, avec les collègues Italiens, on se prend l'apéro tranquilles, on se prend plus le teston... de toutes les manières, à moins d'y aller à la nage jusqu'aux îles... on n'a pas trop le choix que celui de patienter ! Les Togians, ça se mérite, dixit le Le Lonely Planet !

     

     

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  • Commentaires

    3
    Thomé Jacques
    Jeudi 16 Janvier 2014 à 15:06

    Et ben pardon, fallait le supporter tout ça! les voyages forment la jeunesse ...on ne pourrait mieux dire. Dieu merci vous avez trouvé des compagnons d'infortune, ensemble ça passe mieux ! à demain  Isa...bon courage!


     

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    2
    Mercredi 12 Septembre 2012 à 20:05

    et bien mes pauvres, cela vraiment se mérite les Togians, j'espère bien que vous allez finir par y arriver , mais se retrouver  dans un port sans bateau et sans horaires affichés, c'est un peu démoralisant, heureusement vous aviez " des collègues"  vous vous remontiez le moral ensemble

     

    et demain n'est ce pas un autre jour ....

     

    bises  rebecca

    1
    Mardi 11 Septembre 2012 à 17:12

    Est-ce le bout du calvaire ?  Oui, c'est vrai, les gorges d'Ardèche sont merveilleux...

    Erwin 

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