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    18h, on est sur la route et le soleil se couche... On y voit nibe de nibe et on a bien entendu oublié la petite torche pour le lire la carte ! A un carrefour, c'est la perdition totale ! Droite, gauche, on sait plus où on habite et surtout il fait noir de chez noir... Sans compter qu'on n'a plus d'essence et qu'on trouve dégun pour nous en vendre... Moment de panique quand surgit de la nuit, un autre scooter avec toute une famille dessus, le père, la mère et le minot ! Et comme y'a pas plus serviables et braves que les Balinais, les voici qui nous demandent où qu'on va et qui se proposent de nous mener à destination, soit le temple de Mengwi. Elle est pas belle la vie !? Et, en plus, i'savent où faire de l'essence, on est sauvés ! Le carburant fait, on suit à fond la caisse les trois personnage sortis de la nuit. En moins de deux, on est devant la maison des mariés ! On passe un bon bout de temps à discuter avec nos nouveaux collègues, Made et toute sa petite famille. Trop braves ! En se quittant, on s'échange nos adresses, promettant de se donner des nouvelles.

     

    Maintenant qu'on est devant la maison des mariés... on se sent un peu tout peuchères, d'entrer ainsi sans être invités ! Après tout, on vient écouter la musique d'Agus qui joue pour les mariés qu'on connait pas, et mis à part l'invitation de Nyoman... on n'a pas vraiment de carton d'invitation ! Mais qu'est-ce-qu'on va bien pouvoir raconter aux gens qui sont devant la porte... !? On arrive vraiment comme des cheveux sur la soupe, que le minot i'me dit tout constipé à l'idée d'entrer ! Et puis, dès qu'on nous voit, les sourires pleuvent autour de nous comme si on était de la famille ! Véridique ! La mariée nous prend par la main, nous souhaitant la bienvenue, le minot est surchargé d'assiettes à grignotter et on nous installe aux premières loges ! C'est pas de la générosité, ça !? Nyoman qui nous aperçoit, nous rassure en nous révélant qu'ici, toute personne qui se présente à un mariage ou n'importe quelle cérémonie, est la bienvenue ! Allez faire ça chez nous ! On appelle les flics et on vous embarque dans le panier à salade !

    Tout le monde vient nous saluer et nous dire un mot gentil, c'est tellement surnaturel qu'on n'arrive pas à le croire !

    Tout se passe dans la maison de la mariée. Des chaises sont installées de partout au milieu des pièces en plein air ou à l'intérieur. Chacun va se servir à manger dans la cuisine. Pas de repas spécial, du riz, des brochettes de poulet, des nouilles, quelques cacahuètes et petits gâteaux secs, une bouteille d'eau, le tout dans l'ordre ou le désordre, c'est à la bonne franquette ! Pas de chichi-panpan ici ! ça fume, ça mange, ça blague, les mariés ne s'assoient jamais bien longtemps, vont de l'un à l'autre avec toujours ce sourire qui illumine les pièces mal éclairées. Au centre, l'autel des Dieux où brûle l'encens... c'est d'une simplicité à tomber dans la rizière mais... tellement vrai de bonheur partagé avec tous...

    Et puis, l'orchestre s'installe et je reconnais déjà mon titre préféré "Happiness"... (à écouter sur Musique Balinaise, menu de gauche). Tout comme pour le Condor, lorsque Agus se met à souffler dans son pipo, c'est tout l'air respiré qui s'anime de notes multicolores... On se sent, à l'écoute de cette musique, comme citoyen du monde... Citizen of the World. Là, c'est l'anglais qui exprime le mieux ce que je ressens... Les Dieux du pipo... sont parmi nous !

                                     

    Of course, je rencontre enfin Agus. C'est tellement fou de se voir en vrai après avoir correspondu tant de fois sur Facebook sans jamais penser un jour se rencontrer ! Encore un moment innoubliable de ce voyage. Merci, Nyoman ! 

    Merci, le hasard qui nous a conduit chez toi... Merci Ganesh ! Je suis sûre qu'il y est pour quelque chose, c'est pas possible autrement ! On quitte les lieux, en remerciant tout le monde, promettant d'envoyer les photos et de communiquer via le net, encore de nouveaux collègues à rajouter sur notre longue liste... Plein de bonheur aux mariés... nous, on est comblés !

    Même pas on se calcule la route ! On file dans le noir comme si Chouchou avait pour consigne de nous ramener à bon port ! Il est 23 heures quand on arrive à Ubud, Chouchou a rempli sa mission et on va se coucher avec ce même sourire que les Balinais nous offrent tous les jours en cadeau... Trop bon, Trop beau !

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