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03 aout - On embarque enfin pour les Togians !
On nous avait dit les Togians se méritent... Eh bé ! Je peux vous dire que c'est la pure vérité ! On se lève à l'aube, espérant prendre un bateau quelque part mais c'est peine perdue, i'semblerait que le ferry ne passe pas aujourd'hui ! Qué misère, ces informations de Pincou & Zincou qu'on comprend nibe de nibe, que tout le monde se contredit et qu'à la fin, bien fatigués, on se laisse porter vers des directions le plus souvent opposées à celles désirées... Jamais on va se les voir ces îles paradisiaques qu'on se désespère avec le minot ! Mais voilà que Dudi nous arrive ! Il travaille dans notre auberge, revient des îles et il est bien entendu le seul à parler anglais !
Il m'explique les jours de passage du fameux ferry et je comprends que cela marche pratiquement un jour sur deux dans un sens, un jour sur deux dans l'autre, grosso modo à l'indo, bien entendu ! Et aujourd'hui c'est forcément pas le bon jour ! Il nous propose alors avec les Italiens de nous faire prendre un cargo pour l'île de Kadidiri... C'est pas du tout ce qu'on avait prévu... mais plutôt que de rester encore une nuit dans ce port où le Ramadan est suivi à la lettre, on décide d'embarquer coûte que coûte sur un bateau et peu importe lequel. 5 heures de navigation, on n'est pas rendus ! Les Togians ça se mérite qu'on se répète à tout bout de champ avec le Mistoulin ! Et quand on aperçoit le cargo en question, on part dans une énorme pétée de rires ! Ici tout est pragmatique, un cargo c'est un bateau qui transporte des marchandises, peu importe sa taille ! Et encore une fois, nous ferons partie du lot des marchandises, 10 euros la traversée que le capitaine aurait de toute manière faite sans nous !
Embarquement quand le bateau sera chargé ! Départ entre 10h et midi... Les Togians ça se mérite qu'on fait en coeur, le Loulou, moi et les Italiens. Mais finalement, nous embarquons à 10h30 ce qui n'est pas trop mal ! Et zou maï, nous voilà encore transformés en marchandises, au milieu des oeufs, des bouteilles et autres ingrédients indispensables à la vie sur les îles. On commence à avoir l'habitude et puis on est trop contents d'avoir enfin trouvé une embarcation même si elle est totalement inconfortable ! Mais on garde le sourire car les îles paradisiaques sont enfin à notre portée !
Après deux heures de traversée du chenal où on ne voit que bleu à l'horizon, soudain on se voit enfin les premières îles et les premières plages... L'eau est turquoise, les fonds marins prometteurs... Que du bonheur !
Mais notre île est encore loin et malgré toutes ces beautés à voir et à admirer, on ne peut résister à l'appel du sommeil, bercés par les vagues sur la coque... 5 heures c'est long, on a le dos cassé, le cou démonté, le tafanari esquiché... Les Togians, ça se mérite !
Et puis soudain, un ponton avec marqué dessus PARADISE ! Serions-nous enfin arrivés à bon port !? Au bout de trois jours... se serait quand même un peu mérité, non !?
On débarque, on tremble un peu-beaucoup des jambes après ces heures interminables de vire-vire, de fatigue aussi, de faim certainement et surtout d'appréhention ! Est-ce vraiment le Paradis promis !? Trois jours qu'on se l'attend !
Plus aucun doute ! Le paradis sur terre existe ! On saute dans les maillots, l'eau est au moins à 30°C, claire et transparente, les poissons sont au rendez-vous...
Mais passée la période euphorique de quelques heures... on se rend vite compte que le Paradis... il est pas tout à fait celui qu'on espérait ! Ici, tout est en demi-pension et même si j'ai obtenu un bon prix, il n'en reste que nous devons débourser 40 euros par jour sans compter les boissons et autres extras... Pour l'Indo, ce n'est pas donné, c'est même excessivement cher ! En plus, comme d'hab', la salle de bains des chambres standards est minable, encore des toilettes qui sentent, un peuchère de mandi à l'eau pas bien claire, un toit qui part en biberine, des rats qui prennent la terrasse pour terrain de jeux dès la nuit tombée, des repas où on termine avec la faim au ventre, l'électricité de 6H à 11h mais on a le soleil, la plage de sable blanc, les cocotiers et les cigales ! Alors, on va faire comme si les rats on les voyait pas et on va pas rester trop longtemps dans cette cashba même paradisiaque car le prix n'en vaut pas la chandelle...
Le soleil se couche sur notre paradis même perdu... On va enfin pouvoir se poser et se reposer ! Du moins, on se l'espère !
Tags : indonésie, togians, kadidiri
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Commentaires
Coucou Erwin ! Le Paradis sur Terre n'existe peut-être pas... mais il y a bien des endroits qui lui ressemblent ! Hug. Mistouline.
19.03.2012... Merci de ce rappel... je ne peux que me répéter, essayez de trouver ou de vous faire, un bout de paradis, ici, sur le bon vieux plancher des vaches, tout le reste n'est qu'illusion.
Ce qui n'enlève rien à la beauté de ton récit et de tes images... paradisiaques,,,
Erwin
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Et vouiiiii ça existe des endroits paradisiaques où l'on a rien à reprocher, et vous allez le trouver sûûûr!!!