Ceux qui ont lu Mistoulin & Mistouline à Bali savent que c'est à Tanah Lot que notre amour pour Bali est né de l'écume des vagues... Un coup au coeur que c'est rrrien de le dire ! Alors, aujourd'hui, c'est comme qui dirait un pèlerinage qu'on va se faire, sans modération ! Comme un retour aux sources de notre gros bâti-bâti !

La route on la connait, c'est à moitié celle qu'on a fait de nuit pour se rendre à Mengwi. 

Même pas on se met les casques, on profite pleinement du vent dans les cheveux, totale liberté sous le regard de la flicaille qui nous prend pour des expats ! Même pas un petit contrôle de papiers, on se la joue locaux et c'est trop bon ! De partout les femmes sortent des maisons pour se rendre dans les temples présenter leurs offrandes aux Dieux. C'est toujours un plaisir des yeux...

Les rizières descendent doucement vers la mer en belles restanques, comme en Provence. Et dès le petit matin, ça plante, ça sème, ça récolte...

Au temple de Mengwi, Taman Ayun, les chats ont déjà dégusté toutes les offrances aux Dieux, certains ont eu la chance d'un petit extra...

Mais on n'entre pas au Taman Ayun, Tanah Lot nous attend et la route est cafi de touristes en voiture de loc. qui ne savent pas conduire à l'indonésienne et qui créent des monstrasses d'embouteillages ! Qué misère, ces voitures ! Bali est une toute petite île, le scooter est le seul moyen de l'apprécier et de la respecter. La parcourir en voiture, c'est lui faire l'estouffade sans parler de la polluer... L'an dernier, il y avait plus de scooters que de voitures, cette année c'est l'inverse et c'est le ouaï ! J'oublie également les bus, innombrables, affrétés par les Tours Opérators... Ceux-là, c'est les pires ! Ils se moquent totalement de la population qui roule en scooters avec enfants à bord ! Leur seule préoccupation est de tenir le programme de ces touristes qui vont groupir, tant de minutes sur tel lieu, tant d'autres sur un autre et qui au final ne voient rrrien... surtout pas les gens... Boudie, que ça me peine de voir mon île de coeur ainsi mal traitée... En un an, c'est fou ce que le tourisme de masse a pu se développer...

Enfin, on aperçoit la mer et surtout on la sent... le vent ramène les embruns. Les souvenirs des plages immenses où les temples fleurissent comme des coquillages sur le sable, me reviennent en mémoire... et me font oublier ces tristes constats.

On se gare, loin de la foule, des voitures et des autobus et on prend les chemins de traverse, ceux qui nous avaient mené après moultes perditions, jusqu'au temple de Tanah Lot, l'an dernier. On retrouve notre premier petit temple posé sur l'eau.

Les pèlerins sont déjà en prière, tournés vers la Déesse de la mer, notre préférée après Ganesh !

On jette à la mer nos offrandes en remerciant la Déesse de toutes les beautés qu'elle nous a accordées aux Togians avec ces fonds marins sublimes que nous garderons à jamais en mémoire...

Il ne nous manque que les vaches sacrées pour parfaire le tableau mais elles semblent avoir disparu du paysage... c'est bien dommage, elles étaient si belles à brouter le long des plages l'an dernier... Le minot se souvient de ses frayeurs passées face à ces vagues immenses, face aux serpents dans les rizières ou aux varans qui lui passaient entre les jambes... Que de chemins parcourus en si peu de temps... âge et maturité certainement... sagesse peut-être... Et zou maï, maman tu pars en biberine, me réveille brutalement le minot ! C'est vrai que ce lieu me laisse songeuse, il est vraiment spécial... Tanah Lot est toujours ce bijou posé sur l'eau et cette fois-ci, on se le découvre à marée montante. Autres images, d'un lieu magique...

D'ailleurs les prêtres quittent les lieux car bientot le temple presqu'île, va redevenir île innaccessible.

Pas de bénédiction à la grotte sacrée cette année, elle est déjà en eau... Quel dommage, j'aurais tant aimé à nouveau la recevoir...

Alors pour ne pas être en reste avec les Dieux, on s'arrête à la grotte du serpent sacré que nous n'avons pas encore visitée. Aujourd'hui, on n'est plus à un serpent près, pas vrai !? Un vieil homme en garde l'entrée, on pénètre avec lui dans l'antre obscure et on s'admire encore un rampant comme je les aime pas. Mais, ne fait-il pas lui aussi partie de la longue chaîne du règne du vivant qui forme notre si beau monde et sans lequel il ne tournerait pas si rond !? 

On réussit toute la journée à éviter la foule et ça c'est un exploit, croyez-moi ! C'est tout heureux et tout revigorés des bienfaits prodigués par la Déesse de la mer qu'on se reprend la route vers Ubud, au milieu des rizières où nous nous étions perdus l'an dernier...

Que du bonheur ! Encore et toujours, Bali reste l'île des Dieux et notre île de coeur. Et je sais pas si c'est l'air de la mer mais je vous dis pas la faim qu'on se tient quand on arrive à l'oustaou ! Dans quelques jours, c'est le retour, on a une putaing d'envie de pizza que c'est rrrien de le dire ! Alors, après deux mois de riz vapeur, on décide de se faire la méga soirée pizzas ! Zou ! Go chez Mamma Mia, le meilleur pizzaiolo d'Ubud ! 

Trop bon !