Petit déjeuner un peu tristounet... nos collègues Provençaux, ont repris la route pour Jogyakarta qu'on connaît bien et que nous aimons beaucoup... C'est comme ça sur la route, on se trouve et on se perd mais il arrive aussi qu'on se retrouve, alors on verra bien... Bye, bye Loïc & Khaina, bonne route à vous ! 

Quant à nous... on a décidé de ne plus bouger d'ici tant qu'on n'aurait pas nos billets d'avion pour Lombok. Comme on doit obligatoirement redescendre sur Semarang, cette ville qui ne nous a pas fait de cadeaux à l'aller... on préfère éviter les embrouilles en l'évitant un maximum !

Zou ! On loue un scooter et on va se chercher une agence, histoire de pas trop suer sous le soleil... Et puis, la franche vérité, il nous tarde de re-faire vroum-vroum en Indo, c'est trop bon, y'a que sur un scoot, qu'on a un peu de l'air ! Go, c'est parti pour la conduite à gauche, le trafic de fadas et la conduite de malades motorisés ! D'entrée, on s'engueule comme des poissonniers puisque c'est le minot qui a le plan de ville et que le co-pilote, il est pas encore au point, vu que le matin... il a deux de tension !! Mais entre vous et moi... il n'est pas trop mauvais quand même !!  

On a bien du mal à trouver une agence... Contrairement à Bali, Sumatra, Sulawesi et même Flores... pas de flights tickets affichés aucune part... ça commence bien ! 

Et que je te tourne et retourne dans tous les sens cette ville qui n'a pas vraiment de centre... et que je demande et qu'on n'obtient rien parce que personne parle Anglais... C'est fou mais c'est dans l'île de la capitale qu'on parle le moins bien l'Anglais... A part à Jogyakarta où on n'a jamais eu un seul problème de compréhension... ici dans le Ch'Nord... c'est beaucoup galère ! Vaï, on s'aperçoit la photo d'un avion au-dessus d'une boutique... on s'arrête et voui... c'est bien une agence de voyages ! Et que c'est bon de trouver des gens qui nous comprennent !! Bonne maison, le chef, un jeune, parle un très bon anglais. Il comprend de suite que peu m'importe la compagnie, je veux le billet le moins cher pour m'escaper au plus vite de Java... qui cette année, nous a beaucoup déçue... 'faut quand même l'avouer ! 

Il y a deux vols tous les jours... mais qui s'arrêtent tous les deux sur Surabaya... no problemo, les attentes dans les aéroports on connait ! Mais... si on veut arriver en milieu d'après-midi sur Lombok, et trouver la guest qui nous convient en prenant notre temps... il nous faut partir à 9h30 le matin de Semarang... donc partir d'ici aujourd'hui... ou demain !? That is the question... Aujourd'hui, 'fait le Mistoulin d'un ton autoritaire ! Là... y'a pas à discuter, c'est un ton catégorique ! Il en a ras les amendons de Java, des Javanais, des Javanaises, des embrouilles et des engambies... Lombok, on connaît, on aime beaucoup, il veut y être et rapidos ! Zou ! C'est décidé, on part d'ici vers 15h, on saute dans un bus pour Semarang et on retourne à l'hôtel de départ pour une nuit, départ Lombok demain matin. Avec la fin du Ramadan qui approche (le 28 Juillet), le prix du billet est un chouïa plus cher que prévu mais vu qu'on a beaucoup moins dépensé sur Kalimunjawa que prévu... ça fait largement la balance. C'est parti, on prend, à 50€ le billet, on quitte Java sans aucun regret cette année...

Les billets en poche, on rentre fissa à l'hôtel Elim (Dr Sutomo number 15 - +62 291 591406) (sur le plan, c'est là où il y a le dessin de la petite cabane) afin d'avertir que finalement... bé, on restera pas une nuit de plus ! Le patron est adorable, toujours le sourire, il comprend très bien notre situation et se propose de nous commander un taxi pour la gare routière vers 15h afin d'arriver pour la fin d'après-midi sur la ville des fadas... Semarang ! Trop gentil, on se paye une petite tranche de rires ensemble ce qui fait trop du bien après les événements peu sympathiques de Kalimun... et puis on rassemble tout notre pataquès, ce qui est de plus en plus rapide, vu que le sac s'est beaucoup allégé de bien des choses (chaussures de marche, pastaga qui diminue, jouets qu'on a distribués...).

Zou, à présent libérés de tout ce qui est paperasse, on a même trouvé à sortir un gros paquet d'argent à l'ATM du coin afin d'être tranquille pour plusieurs semaines... on peut se laisser aller à découvrir cette petite ville qu'est Jepara et qui nous semble bien mignonnette. Vroum-vroum sur le scoot, sans boufaillisse aucune, on se dirige droit vers la Tortue géante qu'on a vue de la mer, en allant et revenant de Kilimunjawa. ça nous intrigue cette grosse mémère posée sur la plage ! 

C'est en fait un aquarium pour Indonésiens (c'est pas péjoratif ce que je dis... c'est juste qu'en certains pays d'Asie... le confort des animaux... c'est pas encore trop dans leur philosophie...) ... et il s'ouvre à cet endroit une superbe promenade au bord de l'Océan... Si vous saviez comme c'est bon de se balader, de boire un coup frais, d'admirer le paysage, sans le souçaï et l'angoisse de ne plus avoir d'argent ! Bababaou ! Qu'est-ce-qu'on a pu galérer sur les îles avec cette histoire de carte VISA qui ne marchait pas ! C'est pas qu'on dépense plus ici... mais on se sent moins chiche de rrrien, si vous voyez ce que je veux dire ! Trop bon de se sentir libre sur un scoot et plus des peuchères à compter nos sous de reste...

On se boit un petit coca bien frais en terrasse, on savoure... et si vous saviez comme c'est bon de boire frais après ces 4 jours à boire que du chaud sur les îles... c'est un plaisir que dégun  peut nous lever... mais personne veut nous lever quoi que ce soit... Ici, c'est le coin des familles, des enfants, les oiseaux chantent, le clapotis des vagues... un petit paradis sur l'Océan.

Comme j'avais vaguement lu que la plus célèbre femme Indonésienne était de Jepara, nous voilà partis pour visiter son musée qui figure sur le guide. Mme Kartini, fille du souverain du coin au 19° siècle fut une célèbre défenderesse des droits des femmes, chose laborieuse à son époque, et en lutte contre le colonialisme ! Elle ne peut que me plaire, que je dis au minot qui fait la bouche en biais... Elle est dans la région si vénérée qu'elle a même un jour férié à son nom ! Le minot n'est pas très enchanté mais moi, je suis en manque de culture, de musées et de belles choses à voir et à apprendre ! Alors on y va, et on discute pas ! Zou ! 

On a, là encore, un peu du mal à trouver l'endroit... parce qu'on s'attendait à un bâtiment énorme et que finalement... il est minuscule, tout à côté du Komando de police près d'un grand champ au milieu de la ville... 

Si la femme est belle... son musée peuchère... il est tout rikiki-petit et surtout il est destiné à un public Indonésien ! Aucune traduction en Anglais... qué dommage... Beaucoup de photos anciennes, de meubles mais rien pour nous expliquer, à nous, les peuchères d'estrangers, l'histoire de cette femme... Je reste franchement sur ma faim, il faudra que j'approfondisse le truc en rentrant à l'oustau... Le minot est trop content de quitter les lieux aussi vite, les musées, vous le savez, c'est pas trop son truc...

Il nous reste trois heures devant nous, on se décide une vadrouille au hasard en dehors de la ville comme on les aime et là, on a la chance de tomber sur un hameau ou un village, on sait pas trop, de sculpteurs sur bois... Trop beau ! Tout est fait sur place, les ateliers sont directement sur la rue, on voit le bois brut puis le bois travaillé, de petites et grosses merveilles, toutes différentes puisque toutes uniques...  

J'ai un gros coup de cœur pour une statue pas très grande d'une jeune femme assise, au prix super intéressant de 7€...  mais au poids conséquent... 

J'ai beau tourné le truc dans ma tête... je peux pas me porter ça sur le dos pendant plus d'un mois... c'est pas possible... Vous pouvez pas imaginer comme j'en suis triste... Je craque rarement pour quelque chose... mais là, j'aurais bien aimé me la ramener en Provence... Tant pis... 

On reste bien longtemps dans ce quartier à boire frais et à admirer le travail de ces hommes sous une chaleur terrible... Et, quand on pense que plus de la moitié font Ramadan... je les admire, la franche vérité ! 

Mais c'est déjà l'heure de rentrer... sinon, on va manquer le taxi et surtout le bus pour Semarang... Rrrien qu'à l'idée de quitter ce bel endroit pour se retrouver dans la folie de ce bus de malheur et surtout dans cette ville qui ne nous vaut rrrien mais alors rrrien du tout... on en transpire déjà ! Mais quand il faut y aller... 'faut y aller !

Rentrés à l'hôtel, le taxi est déjà là, et en 10 minutes on est à la gare routière de notre arrivée... Le bus est là, vide, on demande trois fois et à trois personnes différentes si c'est le bus direct pour Semarang... Voui, voui que nous fait tout le monde. On embarque donc et ça démarre aussi sec. Mais... à peine avons-nous fait 10 minutes de roulades tape-tafanari... qu'on comprend que ce bus... bé il est pas direct ! Eh non ! Il s'arrête toutes les cinq minutes prendre Pincou et Zincou qui veulent y monter ! Ah on a le temps d'admirer le paysage c'est moi qui vous le dis ! 

Y'a rrrien à faire... Java ne nous aime pas et les Javanais cette année, nous font bien des misères à nous dire Voui Voui... alors qu'ils comprennent nibe de nibe à ce qu'on leur raconte ! Heureusement qu'on bazarette un peu avec certains a'que les mains... ça met un peu d'ambiance sur ce trajet bien longuet, trois heures au lieu de deux... Heureusement qu'on n'a pas d'avion à prendre, me fait le minot dépité...

Je fais même une touche avec un gari qui veut une photo avec moi ! J'avais pas prévu le coup du bisou enlacé juste avant que le minot presse le bouton ! Je l'ai pas vu venir celle-là ! Mais bon, il est content le monsieur... et ça met un peu plus d'animation dans le bus qui se remplit de plus en plus... 

Le bus plein... on nous fait payer trois sièges au lieu de deux... puisqu'on peut plus mettre nos sacs aucune part ! Zou, 90 000 roupies au lieu de 60 000... ça continue... à l'aller on y avait pas eu droit... Mais, si sur le principe je suis pas contre, là où la boufaillisse elle explose grave c'est lorsque les deux zouaves du bus me demandent à moment donné de descendre du bus afin de continuer le trajet dans un bus encore plus bondé et pourrave que celui-là ! 

Oh !? Tu m'as bien regardé !? Je descends pas, je paye plus rrrien ! J'ai payé trois places pour un bus direct qui l'est pas jusqu'à Semarang et toi tu veux me faire descendre à Pouzzoule et me faire repayer !? Je bouge pas que je lui fais en hurlant comme une malade, accrochée à mon sac qu'il tente de sortir, le tout en Marseillais mots gras, ce qui les perturbe de trop ! Je peux vous dire que de l'ambiance, y'en a à bord ! Penchuri, que je lui crie dessus, ce qui je crois veut dire "Escroc" ! Penchuri, penchuri, penchuri, de plus en plus fort ! A force de hurler, je vois qu'il donne des sous au bus d'à côté, il est donc clair qu'on n'aura plus rien à payer de l'autre côté mais il est clair aussi qu'on doit changer de bus ! Bababaou ! Je vous dis pas la colère de la Mistouline ! Jusqu'à l'arrivée à Semarang 'faut pas venir me frotter, je mange tout le monde... et dégun vient me chercher parce que ça se voit trop qu'on va trop me trouver pour de bon !  

Arrivés à Semarang, la ville des fadas, ça continue ! La gare routière, c'est un bord de ce qui ressemblerait chez nous, à un bord d'autoroute ! C'est l'heure de pointe, des autos partout, un bruit pas possible, on se mange la poussière et on est encore encerclé par tout un troupeau de taxis qui veulent nous mener au centre ville pour une fortune !!! 30 000 roupies que je fais et c'est mon dernier mot ! ça discute, ça discutaille, on est les seuls clients... y'en a enfin un qui se décide à nous prendre ! Zou, direction Rahayu hôtel et fissa parce que j'en ai ras la casquette de vous tous que je hurle en montant dans le taxi !

Enfin arrivés... notre chambre est libre... on va pouvoir se poser et surtout prendre une bonne douche, qu'on se rêve depuis des heures... Je sors 180 000 roupies et là, la Madame, elle me dit que non, aujourd'hui, pour la même chambre, c'est 220 000 roupies ! Pardon !? 

Et voui ! C'est bientôt la fin du Ramadan ! Youpi, les prix augmentent ! Vive les Religions ! De grosses machines à fric que je fais en claquant la porte de notre chambre Ramadanisée !

Bababaou, heureusement qu'on se casse le ventre dans un biou-biou pour 1€ à deux... ça fait passer cette journée... gâchée encore par cette ville de Semarang qui ressemble à rrrien et où il n'y a que... des PENCHURIS !!!!