• 17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

     

    Ma bafouille envoyée hier soir, je m'attarde sur la terrasse d'Awi et son épouse afin de terminer un verre d'une boisson d'ici dont je n'ai pas retenu le nom mais qui est très rafraîchissante et peu sucrée. Mes hôtes sont tous deux vraiment très gentils, aimables et se sont construits un nid vraiment douillet comme je les aime. Leur maison est toute en bois sur pilotis, immense avec tout plein de pièces pas toutes sur le même niveau. Quand à la terrasse, elle ressemble à ces terrasses de Louisiane, très larges, très ouvragées, dotée de canapés et de fauteuils où l'on passerait la nuit à regarder les étoiles...

    Madame Awi est une dame très pittoresque. 40 d'Asie, elle est pleine de connaissances qu'on voudrait toutes assimiler... A eux d'eux, ils ont 24 petit-enfants, éparpillés dans le monde et tous de différentes religions... J'aimerais rester plusieurs jours à bavarder avec Elle tant on sent qu'elle a à nous apprendre. Elle m'explique que ça maison est en fait un assemblage de maisons qu'ils ont achetées ici ou là. Comme en Thaïlande ou sur Java, soit on démonte, soit on déplace ! J'adore le procédé.

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

    Mais il est tard et j'ai toujours peur d'abuser de leur temps. Je quitte les lieux en laissant la place à quatre jeunes filles germaniques qui viennent de débarquer à la Yellow House. Petit brossage de dents et zou, au dodo. La sieste de l'après-midi, ne m'a franchement pas reposée. Il fait si chaud et si humide que le moindre effort est source d'épuisement. Je m'écroule dans l'oreiller douillet sans la moindre perdition de temps...

    Mais je me réveille sur le coup des deux heures du matin... j'ai comme qui dirait l'impression que ma cabane sur l'eau tangue et ça, c'est pas normal ! En fait, c'est tout mon corps qui tangue ! J'ai commis l'imprudence hier soir de boire un jus d'ananas trop arrosé d'eau, dans une guinguette au bord de la route... ça devait pas être de l'eau en bouteille et je suis en train de le payer ! Zou ! Lampe torche pour ne pas attirer en plus les moustiques et je sors pour la première fois de ce voyage, la trousse à pharmacie... Quelques cachets et quelques tours aux toilettes plus tard, je ne tangue plus et me rendors aussi sec. 

    Au matin, la douche froide me remet un peu de mes émotions nocturnes... Le danger de la Tourista n'est pas totalement écarté mais il a l'air d'être peu tenace. Le ciel est bleu, le soleil cogne, je préfère m'enturbannée, j'ai pas besoin en plus, d'avoir le front qui fume comme chaque année ! C'est hyper douloureux et très désagréable, croyez-moi ! yes Alors oui, j'ai l'air d'une fadade mais m'en fouti et me rigole toute seule dans ma salle de bains à ciel ouvert. Les gens d'ici vont être contents... je suis en quelque sorte, voilée ! 

     

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    Aujourd'hui, je décide d'aller me voir de plus près cette ville de Terengganu. Près du Mini-Market de l'île, se trouve l'arrêt de bus. Je n'ai pas longtemps à attendre pour le voir arriver. J'ai de la chance parce que dans ce coin les transports sont pas faciles ! Je suis très bien installée dans mon petit village sur pilotis mais il faut bien l'avouer, il est très éloigné du centre ville... Mais, par contre, on m'apprend que les bus marrons... sont gratuits ! ça, c'est très sympa pour les gens comme moi, un peu perdus sur cet îlot. Et quel bus ! J'en ai jamais vu de pareil ! Ils sont tout en bois, à l'extérieur comme à l'intérieur. De petits bancs servent de sièges, les plafonds sont ornés de motifs à fleurs, c'est kitsch-vieillot mais ces bus 'sont vraiment trop mignons. Et, détail important, ils ont la clim' ! Si, si ! yes

     

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    Terminus. J'arrive à la gare routière où j'ai débarqué il y a deux jours. Je me dis que pour comprendre cette ville, il faut que je prenne de l'altitude afin d'avoir une vue d'ensemble. Une espèce de fort, se dresse en front de mer, je m'y dirige en flânant un peu parce que je suis pas très solide sur mes jambes après cette nuit un peu agitée.

     

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

     

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    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

    Le centre ville est très classique mais le bord de rivière et la nouvelle ville sont en plein chamboulement urbain ! ça construit de partout et en très moderne. De beaux buildings stylés qui se dressent vers le ciel côtoient dans les rues toute une population qui semble ancrée dans un certain traditionalisme. 

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    Je cherche désespérément un café, une terrasse où me prendre un coca qui terminerait de soigner mes maux de ventre mais non ! Rien de tout ça. Le décor semble être tourné vers l'Occident et son mode de vie, mais ce mode de vie est certainement incompatible avec la Religion... Je trouve bien quelques biou-bious où les hommes prennent leur petit déjeuner mais il n'y a pas de femmes à l'intérieur. Je préfère passer mon chemin et continuer ma ballade vers ce promontoire d'où la vue doit être superbe. La Mosquée, toute blanche est superbe et le jardin qui l'accompagne un havre de paix pour celui qui a chaud et soif.

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    L'accès au fort se fait par ce qu'ils appellent le front de mer mais qui n'est en fait que la berge du fleuve opposée à ma Yellow House. Si vous venez vous perdre par ici, ça s'appelle Jaga Kebersihan.

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    Après quelques marches, j'arrive à un petit jardin bien venté et bien ombragé. On peut monter à une tourelle en fer pour avoir une vue encore plus plongeante sur la ville mais la franche vérité, je n'en ai pas la force. Pour la première fois depuis que je suis arrivée ici, j'aperçois enfin la Mer de chine ! J'espère qu'elle me sera aussi agréable que le Détroit de Malacca... La ville n'est pas bien grande et s'étire sur l'estuaire de ce fleuve cafi de petits îlots dont le mien.

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    De ma hauteur, j'aperçois la porte du quartier chinois, je sais à présent m'orienter. Il me tarde de découvrir l'atelier de ce peintre que j'aime tant... Chang Fee Ming. Je me suis bien notée son adresse sur un bout de papier : Jalan Kampung China 151... Kampung voulant dire village, j'en déduis que c'est dans l'unique rue du quartier Chinois.

     

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    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

     

    Là, le décor est beaucoup moins moderne et je me retrouve dans une petite Chine bien sympathique puisque ici, je trouve enfin, un café, une terrasse avec ventilo et surtout un coca bien frais ! Je vais pouvoir terminer mon traitement de cette vilaine tourista !

     

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    Deuxième prise de cachets accompagné du breuvage et je me sens de suite, plus en forme pour arpenter cette rue très pittoresque où le temps comme à Georgetown semble s'être arrêté.

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    J'y trouve de très jolis Batiks comme en Indo, beaucoup perlés ici... mais je ne vois guère de femmes en porter dans ce pays... ou alors c'est qu'on ne les voit pas... trop cachées par ces voiles qui leur tombent jusqu'à la taille et parfois bien en-dessous...

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    En fait, c'est triste à dire, mais les femmes ici, sont loin d'être mises en valeur... Je ne retrouve pas comme en Indo, cette coquetterie qu'ont les musulmanes asiatiques dans le plissage de leur voile, dans les couleurs et les tissus choisis, dans les épingles dont elles s'équipent pour faire tenir ce qui devient presque des œuvres d'art... De rares fois, j'ai croisé certaines femmes aux voiles courts et aux robes cintrées à la taille. C'est très joli et très saillant... mais je le constate, c'est très rare sur cette Côte Est de Malaisie... 

    A mi-chemin de cette longue rue, je trouve encore du Street Art ! Décidément ce pays en est cafi ! Trop beau ! Je m'y régale encore jusqu'à en oublier mon peintre Malaisien dans des ruelles cachées, très colorées !

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    C'est quand j'arrive au bout de cette longue rue de Kampung China que je me rends compte que je n'ai pas trouvé l'ombre d'un atelier de peintre ! Je commence alors, avec mon petit papier, à demander où se trouve le numéro 151 ! Parce qu'ici, les adresses ont des numéros mais les numéros ne figurent aucune part ! Pas galette, de trouver un lieu précis !

    Tout le monde m'indique une espèce de boutique devant laquelle je suis déjà passée plusieurs fois mais qui ne me semblait pas un atelier d'artiste ! 'Faut dire que je m'étais imaginée tout autre chose... mais c'est bien là. Je suis enfin devant chez Chang Fee Ming... 

     

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    Quand j'entre, je trouve effectivement deux trois lithographies de l'artiste mais pas ses plus belles et la qualité est tellement médiocre que j'en pleurerais...

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

     

    En plus, la counas qui tient la boutique, ne comprend pas ma déception et se trouve très vexée de mon désappointement. J'ai beau lui expliqué que je me suis arrêtée à Terengganu pour voir des tableaux originaux de l'artiste et non de pâles lithos, elle ne comprend toujours pas et m'attire vers des breloques à touristes ce qui ne fait que monter ma boufaillisse et ma déception ! Qué misère les cons quand ils insistent dans leur connerie ! Je la mangerais cette petite Madame qui ne comprend rien à l'Art et à ses coups de cœur ! Voici deux tableaux que j'aime tout particulièrement... mais si vous aussi, vous venez à Terengganu pour en admirer d'aussi beaux... passez votre chemin, ici, il n'y a rrrien à voir ici !

     

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

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    Qué déception ! Avec la Tourista de cette nuit, c'est le pompon ! Je m'arrête à nouveau dans mon café ventilé pour un deuxième coca, celui-là, pour remonter mon moral en berne et j'ouvre le plan de cette ville qu'il faut que je quitte rapidement demain pour d'autres horizons.

    Le Routard m'indique un très beau musée à la sortie de la ville... Le Musée d'Etat du Terengganu (Terengganu State Museum)... Why not !? Au point où j'en suis, autant prendre le frais dans un lieu agréable où me cultiver sur cette société Malaise bien difficile à comprendre et à cerner. Retour à la Gare routière et re-montée dans un de ces petits bus charmants tout en bois et gratuits. Trente minutes plus tard, je suis devant un superbe et gigantesque édifice entouré d'un beau jardin sur l'eau ! Que du bonheur ! Je me dis que ma journée va finalement très bien se terminer.

     

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    17 Ringgits (3€70) plus tard et sans mon appareil photos car ils sont interdits, je suis dans ce bâtiment malheureusement très mal aéré et surtout très mal éclairé. La salle du bas est consacrée aux costumes... Je suppose que ce sont les costumes de la région mais il n'y a pas beaucoup d'informations en Anglais. Je retrouve encore ces Batiks, très ouvragés et très féminins comme les sarongs Indonésiens... Les petits hauts ont les épaules surélevées comme en Thaïlande, c'est très joli. De vieilles photos montrent des femmes d'ici les portant avec fierté mais sur ces photos d'autrefois, aucune n'est voilée. Qu'en déduire ? Que l'Islam a caché toutes ces beautés de tissus travaillés et colorés ? Depuis le début de la matinée, cette question vestimentaire occupe mon esprit...

     

    Au second étage, je trouve le "rayon" Préhistoire et des photos illustrant des fouilles... Où ? On sait pas ! Ce Musée n'a aucune logique et quand je termine par les photos de la venue du Shah d'Iran en Malaisie, je me dis qu'il est temps que je rentre surtout que plus je monte les étages, plus la clim est inexistante et le musée sans queue ni tête.

    Mais il est déjà 15h et j'apprends que mon bus retour n'est qu'à 17 h ! Wonderful ! Les petits bus en bois sont peut-être gratuits mais il faut bravement les attendre ! C'est donc en taxi que je rentre et dans lequel je me pense... que ce pays est peut-être beau mais la contrainte des déplacements en bus ou en taxi, sans la possibilité de louer un scooter, commence à bravement me peser.

    Y'a des jours où ça le fait pas... 'faut faire le roseau et moi, je m'en vais me piter un bout et puis refaire mon sac à dos. Demain est un autre jour.

     

    17 Juillet... Terengganu, une ville étrange coincée entre modernisme et traditions...

     

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  • Commentaires

    5
    Maguy Thomé
    Lundi 18 Juillet 2016 à 19:56

    Faut boire de l'eau de riz bouilli, et manger du riz et des carottes cuites. 2 doigts horizontaux de pastis à avaler pur pr la turista. Et Ercéfuryl, la molécule c'est nifuroxazide  2gélules 2/jour pendant 3 jours, et de l'Ultra-levure. J'espère que tu vas mieux, Isa!

    Quel joli jardin sur l'eau et des cocotiers gigantesques. Merci pr ces supers photos. Bisous Isa.

    4
    Dimanche 17 Juillet 2016 à 21:14

    Il y aura des jours meilleurs !! J'espère que tu es tout à fait remise. Cet endroit est très coloré, j'aime beaucoup.

    Bonne continuation Isa et continue de nous faire rêver, bisous à bientôt.

    3
    maryse
    Dimanche 17 Juillet 2016 à 17:14

    coucou    je reviens de week-end et j'ai lu la suite de tes aventures !!  j'espère que tu vas mieux et que tu as repris des forces !  j'aime beaucoup ton jardin sur l'eau. Que de jolies couleurs !

    Bonne nuit - Buddhusaranaï

    MARYSE

    2
    Michele/Boulogne
    Dimanche 17 Juillet 2016 à 16:29

    Bonne continuation vers des lieux plus typiques et agréables....et ne bois pas d’eau!!!!!

    1
    vanessa
    Dimanche 17 Juillet 2016 à 16:26
    perso je n'ai jamais eu de blems avec les transports, bon faut dire que kan j'ai pu prendre un package de kl pour taman negara et de taman negara pour les perhentians, no soucy, avion au retour. meme à bornéo pas de problème ! ya pas un bon starbuck pour ton bon café à terrenganu ? bon ben j'espère que tu vas trouver à te loger sur kapas en tous cas.
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