• 16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Il faut 45 minutes pour atteindre le port de Gilimanuk. Notre chauffeur nous confie à un 'passeur'... Comme si nous n'étions pas capables, seuls, d'embarquer sur un ferry... ça nous fait un peu rigoler.

    Il est minuit quand notre rafiot commence la traversée du détroit et il nous faut 1h30, à nouveau, pour faire ce petit trajet... L'organisation de ce port est à l'Indonésienne... Tous les bateaux partent en même temps et attendent en mer qu'un dock se libère pour accoster...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    On attend au milieu de chenal en faisant des ronds dans l'eau... yes

    Même si on a bu beaucoup de cafés pour se tenir éveillé, la fatigue commence à peser...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    Puis on embarque dans une jeep conduite par un chauffeur... fou ! On va finir par croire que tous les Javanais qui ont une jeep entre les mains, en deviennent fadas ! Pour monter à Ijen, il n'y a qu'une seule et unique route très étroite qui traverse la jungle presque à la verticale ! Monsieur veut absolument doubler... et il le fait souvent... ça le mérite de nous tenir éveillés !

    Quand on arrive enfin au parking du parc, il fait nuit noire mais on est aveuglé par les lampes frontales... de centaines de personnes... C'est de la folie... ça parle toutes les langues et les guides hurlent pour regrouper leur petit monde. Il fait froid... J'ai froid malgré mon tee-shirt, mon Damart force 4/5 et mon pull... Il me reste ma doudoune mais je la garde pour le sommet sinon, je vais mourir ! yes

    Notre chauffeur nous confie à un guide qui se présente tellement vite que je ne retiens pas son nom. Il est petit, tout stoquefiche et un peu trop énergique à mon goût ! C'est une véritable pile électrique. On apprend presque immédiatement qu'il sera également le guide d'un autre couple... et ça, c'était pas prévu ! Ils sont bien plus jeunes que nous...  Notre guide, que je vais nommer Speedy, commence par me taper sur le bras en répétant je ne sais combien de fois "Blue fire Blue fire" ! Même pas le temps de boire un café chaud comme tout le monde avant l'ascension... On comprend qu'on est en retard... oui mais nous, on arrive de Bali et ce n'est pas notre faute si le bateau fait des ronds d'ans l'eau pendant des heures ! 

    On se fait une raison, pas de café chaud pour nous et puis Speedy est déjà en route, dans ses belles bottes en caoutchouc. On prend donc son pas, et dans la nuit totale on commence à marcher... non ! On commence à grimper direct, sur un chemin de terre où s'engagent des centaines de personnes avant et après nous. 

    D'entrée, je sais, que je ne tiendrai pas le rythme. Je suis quelqu'un d'endurant, je peux marcher très longtemps mais à une cadence lente et régulière. Speedy, qui est un ancien prospecteur de souffre et qui pendant 25 ans de sa vie a monté et descendu Ijen, se charriant des paniers entiers de blocs jaunes, ne comprend pas ce rythme que j'adopte. Il n'arrête pas de me taper sur le bras, répétant inlassablement "Blue fire Blue fire" comme un hystérique. Je sais qu'on est venu voir les flammes bleues et qu'on ne les voit que de nuit, donc, avant le lever du soleil mais il fallait nous faire partir plus tôt ! Nos jeunes montent allègrement cette pente à 40%, j'en suis incapable. Mon rythme cardiaque s'accélère, je vais péter une artère ! Et, quand Monsieur Speedy, se remet à me taper dessus, j'explose !

    Déjà, tu me tapes pas dessus ! Ensuite, j'ai pas 20 ans et tu peux me hurler dessus "Blue Fire" un millier de fois, ça me fera pas avancer plus vite ! Que je lui dis un brin énervé... Je me moque comme de l'an 40 de tes flammes bleues si je dois en mourir ! Et quand je suis énervée 'faut pas venir me frotter, je vois rouge et c'est pas la peine de venir me raisonner, y'a pas de raison à me donner... Je ne tiendrai pas à ce rythme infernal ! Je le sais, je connais mon corps mieux que personne, je vis dedans !

    Mais mon Speedy et à présent mon homme me forcent à garder la même cadence infernale. Je m'arrête dès que je peux, prête à mordre le premier qui viendra m'en empêcher ! Mais il est déjà trop tard... mes jambes sont coupées après seulement 30 minutes de marche. Quand Speedy, nous annonce qu'on va attaquer la montagne, mon cerveau se déconnecte immédiatement de mon corps... Si ça, c'était pas de la montagne, alors qu'est-ce-que ça va être !?

    Je continue de monter comme dans un autre monde, je suis en mode "automatique forcé", à un rythme qui n'est pas le mien... 

    Le ciel est dégagée et les étoiles brillent comme jamais je ne les ai vues briller... mais pas le temps de les admirer. L'autre abruti, droit dans ses bottes en caoutchouc, me tape à présent au niveau de la taille, en me soufflant "Blue Fire, Blue Fire" surtout quand Marc ne regarde pas. Je sens que je vais le frapper ! Si, si ! Je vais le frapper ! Je suis à deux doigts de lui envoyer mes dernières forces dans un grand coup de colère et d'exaspération.

    Je ne suis pourtant pas la dernière ! De nombreuses personnes, parties sur ce rythme infernal, ralentissent, peinent... Mon Speedy, se fait cajoleur... Il me souffle à l'oreille que je peux prendre un taxi à 200 000 roupies (des mineurs qui rentabilisent leur montée en transportant des personnes sur leur charrette à bras)... Je n'ai plus la force de lui répondre mais je me pense fortement que je l'emmerde, lui et ses charrettes à bras ! Je continue ma montée en silence, essayant de contrôler mon rythme cardiaque à mes efforts. Que personne ne me parle ! Je suis trop concentrée sur mes pieds, mes genoux, mes cuisses et mon bras qui commence à se rappeler à moi...

    De temps en temps, des hurlements se font entendre, c'est toujours mon Speedy, il prévient que des travailleurs du souffre, montent ou descendent. Je prends conscience du ridicule de la situation... Nous, les touristes, par centaines, montons péniblement ce chemin moyennant lourdement finance alors que ces hommes, peinent et suent à travailler pour une misère au milieu de cet énorme bordel déambulant qui vient pour les photographier ! Mais que suis-je venue faire dans cette galère !? Ce genre d'excursion organisée ne me ressemble pas...

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    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    J'ai honte ! Ce n'est pas du tout ce que j'avais prévu pour nous. Je voulais venir deux fois. Une fois de jour, pour admirer le cratère et le travail de ces hommes... Et une seconde fois, de nuit, pour les flammes bleues... On se serait vite rendu compte que de nuit avec la foule, les flammes seraient à oublier de nos projets... Mais à cause du mauvais temps sur Java, nous avons du abandonner l'idée. Et nous voilà, au milieu d'une foule immonde à grimper ce putaing de volcan, à gêner ces bagnards du souffre et pour ma part, à souffrir le martyr parce que l'heure c'est l'heure pour Monsieur Speedy, qu'on paye largement ! 

    Quand on arrive enfin au sommet, je suis loin d'être la dernière n'en déplaise à Monsieur Speedy mais je suis morte. Mes jambes sont cassées, mon cerveau ne fonctionne plus et le vent glacial termine de m'achever... Nous sommes à 2 400 mètres. J'enfile ma doudoune qui ne me réchauffe en rien. Mon corps qui ne régule jamais bien est passé en Mode Sibérie... Autant vous dire que de photos... il n'y en a pas... J'ai les doigts gelés et je ne tiens plus debout. Mais je comprends très vite en apercevant une longue colonne de lumières descendre vers le Lac qu'on ne voit pas au fond du cratère... qu'il va nous falloir marcher pendant encore une bonne heure avec un dénivelé d'au moins 600 mètres... au milieu des rochers, des cailloux et d'un nuage de souffre qui commence à bien altérer la respiration.

    Speedy vient vers moi avec un masque et me l'enfile si violemment sur le nez qu'il m'en décolle les lunettes qui immédiatement s'embuent. Je ne vois plus rien et il me hurle qu'il faut se dépêcher si on veut voir les flammes bleues ! Mais comment se dépêcher quand en file indienne, on doit descendre un chemin escarpé !? 

    Mais avec lui, on peut ! Il double par d'autres chemins escarpés, ça glisse, il faut s'accrocher et ne pas imaginer le vide qui heureusement est dans l'obscurité... La descente est pire que la montée déjà faite... en plus de nombreuses personnes remontent et on doit difficilement se croiser... C'est un gros bordel à l'Indonésienne ! On se demande comment il n'y a pas plus d'accidents... Et les nuages de souffre commencent avec le vent à nous envelopper. L'odeur d’œufs pourris pique à la gorge et aux yeux... On commence tous à tousser comme des tuberculeux...

    Je suis passée depuis plusieurs minutes, en mode... "Détaché du corps et de l'esprit"... Je ne pense plus à rien mais il faut me laisser, seule avec moi même, avancer pas à pas. Mais c'est toujours sans compter Monsieur Speedy. Le voilà qui commence à me taper sur le bras... celui qui me fait tant souffrir depuis des semaines, toujours pour ces putaings de flammes bleues ! Je lui lance le regard qui n'a plus besoin de paroles. Tu me touches encore une fois et je te balance dans le vide ! Et croyez moi... quand je suis dans cet état, je suis capable de le faire ! yes

    Et nous voilà enfin... devant... les fameuses flammes bleues. Marc est en admiration... je ne vois pas pourquoi ! C'est pourtant simple, entre le masque et mes lunettes, je suis recouverte de buée et de poussières. Les quelques étincelles bleues que je peux apercevoir, ne me font ni chaud ni froid ! C'est ça, les flammes bleues !? J'ai descendu toute cette montagne pour voir, ça !? 

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Elles sont en fait beaucoup plus haut que notre position et nous n'avons plus le droit de nous approcher suffisamment près pour les admirer.  Je l'apprends de la bouche de notre jeune couple qui voyage dans cet enfer avec nous. Alors pourquoi vouloir les inclure dans cette excursion si on ne peut les voir vraiment !? Mais mon cerveau, ne veut plus penser et mon corps a besoin de forces. Je n'ai qu'une envie, me poser quelque part, m'asseoir et manger du chocolat ! Je rêve de ma barre pleine de sucre, de caramel qui coule, qui pègue, je peux l'imaginer, la toucher, elle emplie totalement mes yeux qui pleurent de fumées et de vapeurs de souffre.

    Mais l'endroit n'est pas idéal du tout. Des centaines de personnes continuent de descendre dans le cratère. Nous sommes de plus en plus acculés entre le Lac, les fumées toxiques et la foule qui arrive... Quand je regarde la montagne et que je vois ces centaines de lumières descendre et monter... Je me dis qu'Ijen rend les Hommes complètement fous...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    On prend une photo de nous, histoire d'immortaliser cette galère... innommable...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    ... juste le temps d'un nouveau petit nuage de souffre à faire pleurer...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Depuis le début de cette aventure, je ne ressens que de la douleur et de la souffrance... aucun plaisir aucun... et voilà mon Speedy qui recommence à me taper la taille ! "Sunrise Sunrise" ! A présent, il veut nous faire remonter pour qu'on voit le soleil se lever... Pas une seconde de répit, nous avons marché deux heures et demie non stop avec un dénivelé de folie et il nous faut remonter pour laisser la place à tous ceux qui descendent encore... Je craque, les nerfs lâchent.

    Et mon homme qui s'en mêle ! Il faut que j'arrête mon cinéma, que j'arrête de couiner, qu'il me lance ! Mon cinéma !!!!???? Couiner !!!!!????? Je ne fais jamais de cinéma et couiner n'est pas un bruit que je sais faire !

    Je ne suis pas la nana chichi panpan qu'on trouve dans les magasines. Je vais souvent au-delà de mes limites pour bien des choses, j'ai une endurance aux coups durs et aux aléas de la vie que beaucoup ne supporteraient même pas en rêve ! Faire du cinéma !? Je ne sais pas ce que c'est ! Je suis toujours le bon petit soldat, le bon petit roseau qui plie mais ne casse pas. Et, si je dis, que je n'en peux plus, à cause d'un rythme qui ne me convient pas et qui va me rompre, c'est que c'est la stricte vérité ! Il n'y a aucun couinage là-dedans !

    Dans un sursaut de colère, je pense tout bas que je vais la monter leur putaing de montagne mais 'va falloir me foutre la paix ! Les mots ne franchissent pas ma bouche mais mon regard et tout mon corps les traduisent très bien. Je ne veux l'aide de personne ! La main de personne ! Laissez moi tranquille avec moi même ! Je vais gérer, toute seule comme je fais toujours.

    Dans ces cas là, je vais chercher au plus profond de moi cette force qui doit venir de la substantifique moelle physique. C'est comme si je me dédoublais. Mon autre moi m'encourage, je n'entends que sa voix qui affectueusement et avec chaleur me fait avancer petit pas après petit pas. Je vais y arriver...

    Mais c'est sans compter un abruti d'au moins 1m80 qui descend en sautant comme un cabri de rocher en rocher... Je le vois glisser vers moi comme au ralenti... Ses deux pieds atterrissent sur mon genou gauche... celui qui ne m'a jamais fait défaut au contraire du droit, après un accident de ski...

    La douleur me replonge dans la réalité, je suis dans un enfer, entourée d'un nombre incalculable de fadas ! Je suis tellement exténuée que je n'arrive pas à pleurer mais les larmes coulent à l'intérieur. Sortir de ce piège, de cette souricière, devient vital et je grimpe... encore... et encore.

    Arrivée au sommet, j'aperçois un feu. Il fait tellement froid que certains guides les allument pour leurs clients ou bien ce sont des ramasseurs de souffre. Je m'en moque grave ! Tout ce que je vois, c'est que je vais pouvoir me réchauffer. Je fonce droit vers ces flammes jaunes bien plus réconfortantes que ces flammes bleues de l'enfer d'Ijen !

    Laissez-moi là, que je fais en m'installant autour de ce feu de fortune entre ces hommes rudes qui me font un peu de place... Allez voir ce Sunrise qui, de toutes les manières, sera minable, le jour se lève doucement et on constate que nous sommes déjà cernés par les nuages ! 

    Speedy comprend qu'il ne me fera pas avancer d'un pas supplémentaire et Marc reste avec moi. Au bout d'un temps certain, le corps réchauffé, je recommence à entendre... Je m'étais tellement coupée de ce monde infernal que j'en avais perdu l’ouïe...

    Nous sommes au-dessus du cratère, le soleil est juste derrière une dernière légère montée. On peut encore sauver les meubles et voir quelque chose de beau, même avec ces nuages... Les paroles de mon homme entrent en moi et la raison l'emporte sur la fatigue. Go !

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

     

    Il est 5h du matin, le ciel s'enflamme un peu mais rien d'extraordinaire... Tout ça pour ça... Le vent souffle de plus en plus froid. Je n'éprouve aucun plaisir à être là... je veux redescendre et vite !

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Marc est en admiration devant ce lac immense tout au fond de ce cratère que j'ai eu tant de peine à descendre puis à remonter... Je n'aime pas Ijen et Ijen ne m'aime pas ! Je le sens d'une force que c'est rrrrien de le dire et que personne ne vienne me traiter de folle ! 

    Quand je regarde les fumées de souffre sortir du bord du lac, à l'endroit exact où il y a une heure nous étions des centaines, je réalise la folie des hommes à vouloir gagner de l'argent à tout prix !

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    Mes doigts sont gelés, mes mains ne répondent plus et mes pieds commencent à devenir des planches de bois difficiles à poser l'un devant l'autre...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    Les guides laissent les clients faire des selfies très dangereux... Monde de l'image oblige jusqu'à risquer sa vie... Société de malades...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

     

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Mais les nuages montent, nous n'allons bientôt même plus voir le fond de ce cratère et la pluie risque de s'inviter pour la descente jusqu'au parking...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    On quitte ce bord de cratère inhospitalier et on rejoint les fatigués qui attaquent eux-aussi le chemin de retour emprunté dans la nuit totale.

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    L'humidité ambiante est à son paroxysme... tous nos vêtements sont trempés avant même d'avoir pénétré la masse nuageuse... Je sais que la descente va être aussi pénible que la montée... sous le regard des taxis qui font déjà recette avec leurs charrettes à bras... Beaucoup de personnes sont au bord de l'épuisement... Mais je fais un signe négatif à mon Speedy qui vient de nous rejoindre ! Celui-là, je peux plus me le voir en peinture et l'envie de me le peindre... me titille un max ! ça veut dire que je vais mieux et que j'ai repris du poil de la bête !

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Dernières photos de nous, épuisés, histoire d'immortaliser cette nuit et ce début de journée inoubliables... et on tourne le dos à ce cratère que je ne veux jamais revoir même pas en rêves !

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    La descente est pire que la montée... mon genou gauche me fait souffrir et mon droit commence à me lâcher mais la bonne nouvelle c'est qu'on passe entre les gouttes... Au moins ça de gagner ! 

    Les prospecteurs de souffre nous attendent sur le bord du chemin, après les charrettes à bras, les petits souvenirs d'Ijen en formes de cœurs qui... souffrent ! yes

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Désolée les gars ! Ijen ne me fait pas fantasmer du tout ! Mais vous... je vous admire !

    Ces hommes sont vraiment les travailleurs de l'enfer...

    Speedy ne nous lâche plus dans la descente, on ne comprend pas vraiment pourquoi... et surtout, il ne me presse plus à quoi que ce soit. On prend vraiment le temps de descendre correctement sans s'escagasser les genoux mis à mal.

    Quand on arrive difficilement, surtout moi, au parking, il est 7h du matin. Les guinguettes à café sont pleines et on s'y installe pour un petit noir bien chaud. Je reviens doucement à la vie et je me savoure ma barre chocolatée comme si c'était le meilleur délice au monde !

    Quand on embarque dans la jeep du chauffeur fou, il est lui aussi plus serein... et c'est en silence et dans le calme d'une conduite normale qu'on rejoint l'embarcadère de Banyuwangi avec à l'horizon, Bali et la chaleur de Pemuteran.

    Sur le bateau, il fait encore bien frais, on tourne le dos à Ijen que nous n'aurons jamais vu autrement que dans les nuages...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Adieu Java Est où je ne remettrai jamais les pieds...

    16 Aôût 2018 - L'enfer d'Ijen...

    Selamat Pagi Bali !

    Le chauffeur de Taruna nous attend sur le quai. Il est 11h30, il nous invite dans un petit warung comme pour conclure cette expédition sur une note plus sympathique que nos têtes de fatigués... Les plats sont très épicés comme on aime mais si Marc se régale, je n'ai qu'une hâte prendre un cachet pour mon bras qui va se détacher de mon corps, prendre une douche et dormir... dormir... et encore dormir...

     

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  • Commentaires

    8
    Arielle
    Mercredi 22 Août 2018 à 17:11
    Je suis assise sur mon canapé... et ça m'a fatiguė !!! Vous êtes bargeots !
    7
    Cri
    Mardi 21 Août 2018 à 08:35
    6
    michele92
    Lundi 20 Août 2018 à 19:02

    vous êtes totalement fous et rien que de te lire j’imagine ta souffrance. C’est sûr que si j’avais été là,  je t’aurais aidée à balancer Speedy pour qu’il aille prendre un bain de souffre... mais bon je n’aurais jamais été capable de faire cette excursion,  et pourtant je ne suis pas une chochotte!!!!

    Profitez de ces derniers jours pour te reposer, t’en mettre plein les yeux et le coeur, car j’ose espérer que tu n’envisages plus de retourner dans ce pays que tu as tant aimé mais qui ne ressemble visiblement plus à tes rêves. Plein de bisous affectueux

    5
    Maguy
    Lundi 20 Août 2018 à 14:45

    Mais quelle folie, Mama mia ! Je voyais le moment où tu allais l'envoyer paître ce Speedy de malheur! Quelle souffrance, j'espère que tu vas mieux Isabelle ! Mais ce rythme de folie est étudié pour vous épuiser et vous faire prendre la charrette...Tu as raison Isa, l'argent l'argent, y a que ça qui compte de nos jours. Affreux !!! J'espère que tu as bien dormi, soigne toi bien, et prend le temps de bien te reposer, le corps a ses limites. Bisous ma Belle. A bientôt.

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    4
    Marco
    Lundi 20 Août 2018 à 13:33
    Et ben dis donc, vraiment l'enfer !
    Je comprends pourquoi je ne suis jamais passé par une agence pour le Kawah ijen, je n'aurais pas supporté.
    Quant aux flammes bleues, j'avais senti "l'arnaque", et j'avais préféré laisser tomber. Et là encore, tu me donnes raison !
    Allez, courage, tu vas te requinquer à Bali !
    3
    nessie desiles
    Lundi 20 Août 2018 à 12:57

    mazo vous êtes masos oh my god mais quel courage tu as eu ? tout ça pour ça ? respect et oui moi je peux grimper mais les genoux me font atrocement souffrir dans les descentes :( foutu volcan !!!

    2
    Babar
    Lundi 20 Août 2018 à 12:40

    Waouah  que la montagne est belle....c'etait une chanson! mais  je vois que tu as appris deux mots de javanais qui sentent le soufre ...Bluefire and Sunrise ( celui là plus connu!!!!!) Alors maintenant tu es prete pour les Annapurnas ....Mais pour en avoir aussi qques fois chi.... sur ces grimpettes je te dis un gro Brrraaaaaavo!!

    1
    Lundi 20 Août 2018 à 11:55

    Je t'admire Isa d'avoir réussi à terminer cette galère même si tu n'as pas eu beaucoup de plaisir, ce que je comprends aisément. Bravo à vous deux mais surtout à toi Isa !!!! Une pensée pour les porteurs de souffre que j'ai vus à la télé et dans ton article.

    Reposez vous bien maintenant pour poursuivre votre périple le mieux possible.

    Bonne continuation, j'espère que tu as réussi à te soigner et que tu souffres moins.

    Je vous embrasse, à bientôt tous les deux. 

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