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10 Août - Ubud... je m'occupe un peu de moi
8h... j'entends Raka qui met le thermos d'eau chaude sur la table de ma terrasse... ça sent le petit déjeuner et comme je suis réveillée, je file à la salle de bains. J'ai trop bien dormi avec le bruit de l'eau dans le bassin proche et ce lit, aussi douillet que celui de chez Catherine. Je me passe un coup d'eau fraîche et comme je suis pressée de rrrrien du tout, un peu de coton avec du lait sur la frimousse... Bababaou ! Une vraie crasseuse ! Le coton est noir couleur café boullu foutu !
J'avais déjà constaté ça chez Lydie, la poussière que j'ai pris depuis cinq semaines a du s'incruster dans ma peau, c'est pas possible autrement !
En prenant mon petit déjeuner à deux de tension un peu surprise de voir arriver une crêpe verte...
... je me pense que dans la ville des SPA, des massages et autres gâteries corporelles, je devrais un peu m'occuper de moi ! Zou ! C'est décidé, aujourd'hui, c'est relâche. J'ai encore les photos d'Ubud d'il y a deux ans non triées à l'oustau, je vais me vivre la ville aujourd'hui en mode "Je trainaille - Je me fais bichonner" !
La crêpe verte avalée et pas du tout mauvaise même si je sais pas trop ce que c'est... je prends le chemin de... nulle part. Ganeshou me guidera bien, me dis-je, le nez au vent, toujours à deux de tension.
Le ciel est bleu et toujours un peu plus frais à Ubud, les rues sont encore peu fréquentées, je m'en vais Jalan Jalan et sans m'en rendre compte vers le Pasar ou marché couvert.
J'y retrouve les mêmes articles qu'il y a deux ans, rien de nouveau à quelques exceptions près mais les ateliers de peintres y sont toujours aussi productifs. Je craque pour une toile que je verrais bien chez moi mais... un chouïa chère et un méga chouïa grande ! Qué dommage... Tout ce que j'aime n'est pas achetable ou pas transportable... C'est bien pour ça que je ramène presque jamais rien pour moi...
Je me régale des offrandes du matin sous les parfums des bâtons d'encens, des fleurs de frangipaniers et souris devant les scooters déjà ornés.
Tout est beau, calme, serein, en harmonie... celle qui règne à présent dans mon cœur et mon âme...
Je trouve un tee-shirt Ganeshou pour mon Mistoulin qui en raffole
et je me traîne à la terrasse d'un warung, histoire d'hydrater un peu mon corps et ma peau... 'Faut vraiment que je fasse un truc que je me dis en sirotant mon coca, j'ai la peau sèche et crade !
Une minote est pratiquement assise à mes pieds derrière la barrière de la terrasse. Elle vend des éventails, des penoke... C'est le mot qu'elle n'arrête pas de prononcer en abordant les touristes. Quand elle réalise que je suis une potentielle cliente, elle ne me lâche plus. J'ai beau lui dire que je ne connais personne à qui ça ferait plaisir et que j'ai un garçon, elle insiste en me baissant de plus en plus son prix de départ. Elle est trop mignonne et je vois sa maman qui l'observe un peu plus loin, de l'autre côté de la rue. Elle a dix ans et elle a terminé l'école, qu'elle me dit toute fière... toute fière d'aider certainement sa famille...
Elle a un sourire si joli et elle est si gracieuse que je lui prends finalement un de ces nombreux éventails. Elle est toute contente et reprend son abordage malin des touristes sous un soleil de plomb. Quand je lui demande si elle a soif, elle ne me dit ni oui ni non mais je sais qu'elle a soif. Quand je lui demande ce qu'elle veut boire, elle ne sait plus quoi me répondre, elle regarde sa mère, elle cherche son approbation... La maman lui fait signe qu'elle peut mais elle n'ose pas rentrer dans le warung. C'est en lui prenant la main que je la mène vers le frigidaire. Choisis, que je lui dis. Elle choisit un jus d'orange et quand je lui donne la paille, on dirait que je lui offre la lune...
En baladant dans le Pasar, j'ai la nette impression qu'il y a plus de peuchères que les années précédentes... Impression bonne ou mauvaise, je sais qu'elle avait soif et qu'elle ne doit pas boire des jus d'orange tous les jours. Elle me remercie et je lui demande si elle accepterait que je la prenne en photos. Là, elle regarde encore sa maman qui me fait un grand sourire d'approbation.
Je me régale à la prendre sous toutes les coutures. Mon petit pénoké est la star de la rue.
Devenues copines, elle me demande pourquoi j'ai tous ces pansements sur les pieds et la jambe ! Je lui raconte avec mon petit Balinais-Chinois ma chute stupide et elle me répond que j'ai besoin d'un bon massage ! Je lui réponds que j'ai besoin d'un BAGUS BAGUS MASSAGE ! Et elle perd pas le nord la minote ! Elle comprend de suite qu'elle peut peut-être se faire une commission sur un salon ! Nos boissons payées, elle m'amène au GOUTAMA SPA, sans que je résiste.
Quand je vois que pour 18€ même pas, j'ai droit à 2 heures 30 de massage de la tête au pied avec nettoyage de peau et tutti quanti, même avec mes deux de tension, je n'hésite pas.
Le mot SPA est exagéré, c'est un SPA à la Balinaise one again... C'est pas le grand luxe à l'intérieur mais m'en fouti, moi, ce qui m’intéresse c'est le doigté ! Madé ne fait que le dos, voyons voir si Ketut fera mieux, que je me pense en m'allongeant sur le dos.
Le décrassage n'est effectivement pas du luxe ! Mon visage entre ses mains passe par toutes les forces, de la plus dure à la plus douce. Elle me badigeonne de couches successives de liquides, de pâtes, puis me masse, me malaxe, me triture dans tous les sens la figure et le cou jusqu'à ce que ma peau soit aussi propre et douce que celle d'un bébé ! Puis elle attaque le dos, les jambes, les bras. Je fais, en fait, une séance de hammam sans le hammam et c'est franchement très agréable ! Mais quand je sors de là-dedans, j'ai plus de tension du tout ! Le moindre pas est un effort, je me dis qu'un petit plouf dans la piscine et un petit sieston me feront du bien. Quand y'a pas de nerfs... 'faut pas forcer dixit Mistouline et Ganeshou.
Quand j'arrive chez Raka, il me dit qu'il a un petit cadeau pour moi !
Il a déposé une offrande de fleurs sur ma table. Je me l'aime cet homme !! C'est pas grand chose mais les petites attentions, c'est con, mais c'est bon !
Quand je lui dis que je vais faire un plouf, il rigole et me dit que je travaille trop ! J'ai rien fait de la matinée que je lui réponds ! C'est ça LA VIE qu'il réplique ! Et voui... il a raison mais je n'ai pas encore rencontré la personne capable de calmer cette énergie débordante qui me fait me lever aux aurores et me coucher tard sous la lune...
Il sourit toujours mon papet mais s’éclipse et me laisse la piscine pour moi toute seule.
Je sèche au soleil devant ma carte de Bali dépliée... Demain, je prends la route des volcans... J'espère que Chouchou d'amour va assurer...
C'est toute à mon itinéraire que je finis par m'endormir un brin encore sous les effets de mes deux heures et demie de rien du tout ou de pas grand chose !
Quand j'émerge enfin de cette torpeur qui ne me va pas du tout, j'enfourche Chouchou pour lui faire un petit plein car lorsque gros Pépère est sanglé... je ne peux plus ouvrir le réservoir ! Pas galette mon système mais c'était ça ou le sac devant le guidon et pour le coup, c'est un système à se re-rétamer par terre. C'est bon, j'ai déjà donné !
Dernières petites courses, petits au revoir aux collègues que je retrouve sur Sanur dans quelques semaines pour le Festival, dernière balade à Ubud tout autour de la Monkey Forest...
Rentrée à l'oustau, je skype avec mon Mistoulin car la connexion est ici comme chez nous et qu'il faut que j'en profite avant l'inconnu... Mon Lou me manque, on a tant de souvenirs ici... Chaque coin de rue me rappelle qu'il n'avait que 11 ans quand je l'ai mené pour la première fois sur Bali. Il découvrait l'Asie, était joufflu grassouillet bébé et qu'en quittant l'île des Dieux, il avait pris une tête de plus et était devenu tout stoquefiche ! Mon fils, sur Bali, a fait sa métamorphose en beau papillon... Le temps passe trop vite et c'est bien pour ça qu'il faut profiter de la Vie jusqu'au bout de ce qu'on peut se permettre.
Quand je paye la chambre, mon papet est tout triste. Il me demande de revenir... Peut-être, si j'ai le temps au retour que je lui fais en joignant les mains pour le remercier de sa gentillesse et de son affection que je sens. Les papets me font tous craquer et c'est bien souvent réciproque !
J'ai pas trop eu le temps de m'éparpiller, je ramasse toute mes petites affaires et m'en vais manger au Diwa Warung, notre première cantine au minot et moi... Le temps se met à la pluie, je vais bien dormir cette nuit. Demain, je pars dans un coin que je connais très peu... la région des lacs...
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Commentaires
7MARYSEJeudi 11 Août 2016 à 09:12coucou ! pas pu t'écrire hier ! Tu as vécu une belle journée et tu as bien fait de t'occuper de toi ! Ta petite vendeuse de Penoke est adorable ! un doux sourire ! comme elle se rappellera de toi qui lui a offert ton amitié et ta générosité ! c'est si important ! Te voila toute jolie et prête à repartir avec ton chouchou d'amour pour d'autres aventures ! La toile qui te plaisait est belle mais effectivement un peu encombrante à ramener. Belle journée sous la protection de Ganesh !! je t'embrasse MARYSERépondre6maguy thoméJeudi 11 Août 2016 à 00:05Une journée superbement commencée avec cette petite fille si craquante. Tu la décris si bien ....Oui, très bien, voilà ce qu'il te fallait, un lavage, gommage, décrassage c'est parfait! Et oui, ce sont les fumées de toutes ces motos et véhicules de la route qui t'ont noirci la peau. Bien en forme, retapée et requinquée, et prête à reprendre la route! C'est bien Isa, à la prochaine et Merci pour ces belles photos! (C'est vrai, qu'à la sortie de la piscine tu brilles comme un sou neuf) :DUne bonne journée à s'occuper de soi de temps en temps y'a que ça de vrai! bonne continuation, en te souhaitant une nouvelle belle journée à venir... gros bisous Mistouline, fais-toi plaisir!
C'est une superbe journée que tu as faite hier. De temps en temps, il faut penser à soi surtout avec le tarif que tu as eu, les massages sont tellement bien.
Bonne visite des lacs. Bonne continuation et éclate toi Isa. Bisous.
3DanielleMercredi 10 Août 2016 à 16:20Oui ces crêpes sont une véritable tuerie ! Ce sont les fameuses dadar crêpes ! Je les ai connues lors de mon tout premier voyage à Bali et j'en rêve toujours ! Hâte de les retrouver en mai ! - 200 g de farine de riz (on peut utiliser de la farine de blé à défaut)
- 60 g de sucre en poudre
- 1 pincée de sel
- 4 oeufs
- 60 cl de lait de coco
- quelques gouttes d'essence de pandan
- huile pour la cuisson2Michele/BoulogneMercredi 10 Août 2016 à 16:08ta journée me fait rêver ...et le tarif des massages aussi!! Dommage que tu n’aies pas pu te ramener un tableau, celui du milieu est superbe. Bonne continuation et sois prudente. Bisous ma Belle
1MAMOUTAIMercredi 10 Août 2016 à 15:58Ah Ubud ! Que je l'aime... je vis toujours ce voyage avec plaisir. Pour les petites crêpes vertes, j'en ai l'eau à la bouche. Je les adore. Ce sont des crêpes à la noix de coco, et la couleur verte vient de la plante de pandanus qui sert de colorant. Miam...
Bonne continuation
Maryse
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